La Chine a dû mettre à l’arrêt, en juin 2021, l’un des réacteurs EPR de la centrale de Taishan exploitée par China General Nuclear Group et EDF. Un lanceur d’alerte sème le doute sur les possibles conséquences mondiales de la cause de cet arrêt.
En Chine, enquête en cours sur l’EPR de Taishan
Depuis l’arrêt de l’EPR de Taishan pour maintenance en août 2021, une enquête est en cours pour déterminer les causes de cette défaillance. Le porte-parole d’EDF affirme qu’aucune conclusion ne pouvait être donnée avant la fin de l’enquête.
Pourtant, un ingénieur français travaillant dans l’industrie nucléaire a contacté la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD). Il lui déclare que les dommages trouvés dans le réacteur en Chine étaient dus à des vibrations anormales. Ces dernières pouvant être la conséquence d’un défaut de conception du réservoir.
Inquiétude sur la conception des réacteurs EPR
Si les révélations du lanceur d’alerte sont vraies, il se peut que d’autres réacteurs rencontrent le même problème. EDF déploie en effet ses réacteurs EPR (réacteur à eau pressurisée) dans le monde entier. D’autant qu’une défaillance comme celle qu’a connu le réacteur de Taishan n’est pas sans risque. Des fuites auraient pu mener à une menace radiologique.
La CRIIRAD a alerté l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Julien Collet, Directeur général adjoint de l’ASN, réaffirme que, pour l’heure, aucun élément de l’enquête en cours n’amène aux conclusions du lanceur d’alerte.