BNEF: Investissements Records dans les EnR en 2021

BNEF publie son rapport Renewable Energy Investment Tracker, dans lequel elle analyse les investissements dans les énergies renouvelables.|BNEF publie son rapport Renewable Energy Investment Tracker, dans lequel elle analyse les investissements dans les énergies renouvelables.

BNEF publie son rapport Renewable Energy Investment Tracker, dans lequel elle analyse les investissements dans les énergies renouvelables (EnR). Au premier semestre 2021, les investissements ont atteint 174 milliards de dollars, un record, qui a son lot de déceptions.

 

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La BNEF annonce $174 milliards investis dans les EnR

C’est dans son rapport Renewable Energy Investment Tracker, que BloombergNEF annonce le record d’investissement du premier semestre 2021. En effet, les investissements dans des projets et des entreprises d’EnR de la période atteignent 174 milliards de dollars.

Malgré l’affaiblissement des investissements pour de nouveaux projets, l’augmentation des offres de capitaux propres des firmes a rectifié le tir. Finalement, ce semestre comptabilise 1,8% d’investissements supplémentaires dans le secteur, par rapport au premier semestre 2020.

 

De nouvelles actions levées pour $28,2 milliards

Les actions levées sur les marchés publics, atteignent, elles aussi, un niveau record, à 28,2 milliards de dollars. Soit une hausse de 509% par rapport à 2020, aidée par les géants China Three Gorges Renewables, Longi Green Energy Technology et Plug Power.

Quant aux engagements de capital-risque et de capital-investissement envers les sociétés d’énergies renouvelables, ils s’élèvent à $5,7 milliards. Un autre record pour le semestre, qui, cumulé aux financements du marché public, a permis cette hausse globale.

Logan Goldie-Scot, responsable de l’énergie propre chez BNEF, affirme :

« Alors que la transition énergétique s’accélère, les investisseurs recherchent de plus en plus des moyens d’accroître l’exposition de leur portefeuille aux énergies renouvelables et aux domaines connexes »

 

Le rôle essentiel des « fonds de circulation »

Les fonds de circulation ont totalisé $68,3 milliards ce semestre, soit une hausse de 18% par rapport à 2020. En d’autres termes, il s’agit des refinancements de projets, des fusions, acquisitions et rachats d’entreprises.

C’est notamment les fusions-acquisitions qui ont dopé le marché des EnR, en dépit de l’absence de considération de BloombergNEF. Ainsi, si la société ne les inclut pas dans ses chiffres, elles ont tout de même atteint $22,4 milliards. Représentant une hausse de 25%.

 

L’énergie solaire largement soutenue

Suivant la tendance globale, les investissements dans l’énergie solaire ont augmenté de 9% en un an. Pour cause, ils montent à 78,9 milliards de dollars au premier semestre 2021, en témoignent les immenses parcs développés récemment.

Le parc solaire Ashama, au Nigéria, représente typiquement l’intérêt grandissant des investisseurs pour le solaire. À l’instar d’autres projets en Asie et en Amérique latine. Enfin, les États-Unis eux aussi sont dans la course, avec plus de 11,7 milliards de dollars engrangés ce semestre.

 

Les investissements dans l’éolien en baisse

En revanche, les financements des parcs éoliens ont réduit de 85 milliards de dollars par rapport à 2020. Désormais, ils correspondent aux niveaux des années 2018-2019, dépassant les 58 milliards de dollars. Un ralentissement qui s’explique par l’expiration des subventions chinoises et étasuniennes.

Plus d’un tiers des investissements résulte de l’EMEA, région économique regroupant les pays d’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique. Avec une Europe stable, grâce aux marchés finlandais et britanniques.

 

La Chine, leader du marché

La Chine détient le plus grand marché éolien au monde, comptabilisant des investissements à 21 milliards de dollars ce semestre. Par ailleurs, le pays développe activement le solaire, qui lui rapporte $2,8 milliards au premier trimestre 2021, puis $4,9 milliards au deuxième. En cause, des financements de projets sans subvention et à grande échelle en cours, via des entreprises publiques.

 

Une croissance globale loin d’être suffisante

Le secteur des EnR, à part une augmentation du prix des matières premières, n’a pas tant souffert de la pandémie. Pourtant, la croissance entre les deux premiers semestres 2020 et 2021 n’est que de 1,8%. D’autant plus accablant, les chiffres actuels représentent une baisse de 7% par rapport au point culminant du second semestre 2020.

Selon Albert Cheung, responsable analyse chez BNEF, ce taux de croissance ne laisse pas la place aux réjouissances. Au contraire, il préconise d’accélérer immédiatement les investissements, si l’on veut atteindre la neutralité carbone. Un bilan satisfaisant pour le secteur, mais qui toujours insuffisant face à l’urgence de la transition énergétique.

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