L’OPEP et ses alliés ont augmenté leur production de pétrole brut de 390.000 barils/jour en juin. Pourtant, presque tous les membres luttent pour atteindre leurs objectifs de production. De plus, plusieurs ont dû faire face à des perturbations de l’offre en 2022. Elles découlent de sanctions, de l’instabilité géopolitique, des interruptions non planifiées, des entretiens programmés et de problèmes techniques.
Les 13 membres de l’OPEP ont pompé 28,83 millions de b/j en juin. C’est 210.000 b/j de plus qu’en mai. En parallèle, les neuf pays partenaires du groupe de producteurs ont produit 13,26 millions de b/j. Il s’agit d’une hausse de 180.000 b/j. Ainsi, la production de brut de l’OPEP+ a atteint un niveau record en juin avec 42,09 millions de b/j.
Entre les pays producteurs, une production disparate
La Russie et l’Arabie saoudite sont les deux plus grands producteurs de l’alliance. Ils ont ajouté 560.000 b/j au marché. Pourtant, les exportations de brut ont légèrement baissé en Russie au mois de juin 2022. Cependant, le pays a profité d’une augmentation de ses livraisons à l’Inde et à la Chine. Suite à la hausse de la consommation de brut d’été, l’Arabie saoudite, elle, a augmenté sa production de 10,55 millions de b/j. Les deux pays n’atteignent toutefois pas leurs quotas respectifs.
En parallèle, certains pays ont affiché une baisse de production importante. Au Kazakhstan, on constate une baisse de 300.000 b/j par rapport à mai 2022. Les perturbations sont liées à d’importantes révisions de maintenance. En Libye, la production de brut a chuté à 650.000 b/j. Il s’agit de son niveau le plus bas depuis octobre 2020.
L’Irak, deuxième plus gros producteur de l’OPEP, a aussi vu sa production chuter. La situation résulte essentiellement de la réduction des flux en provenance de la région semi-autonome du Kurdistan. En Afrique, le Nigeria et l’Angola ont ajouté 70.000 b/j et 60.000 b/j. Cela reste néanmoins, en deçà de leur quota de production.
L’OPEP+ augmente progressivement ses quotas chaque mois. L’objectif est de rétablir la production aux niveaux pré-pandémiques d’ici août. Cependant, la sous-performance des quotas a poussé certains des pays consommateurs à réagir. Ainsi, Joe Biden se rendra en Arabie saoudite en juillet pour une réunion avec les dirigeants du Golfe. Le marché pétrolier devrait être un sujet de discussion.
De son côté, l’OPEP+ se réunira le 3 août. Au vu de la situation, le gel des quotas d’août jusqu’à la fin de l’année est probable dans le cadre de l’accord OPEP+.