Pétrole : OPEP maintient ses prévisions, la Russie sous son quota de production

L'OPEP confirme ses estimations de demande mondiale pour 2025-2026 malgré une offre légèrement ajustée, tandis que plusieurs membres, dont la Russie, peinent à atteindre leurs objectifs de production selon les quotas fixés par l'accord OPEP+.

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L’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) maintient inchangées ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour les années 2025 et 2026, anticipant une augmentation annuelle d’environ 1,3 million de barils par jour (mb/j). La demande mondiale est ainsi estimée à 105,13 mb/j en 2025 et à 106,42 mb/j pour l’année suivante, selon les données publiées dans son dernier rapport mensuel. Ces chiffres, déjà évoqués lors des précédents bilans, témoignent d’une certaine stabilité malgré les ajustements récurrents de l’offre pétrolière globale. À l’inverse, l’organisation a légèrement abaissé ses prévisions de croissance de la production des pays hors OPEP+ à 0,7 mb/j en 2026, contre 0,8 mb/j précédemment.

Production OPEP+ sous quotas en mai

La production cumulée des pays membres de l’OPEP+, excluant la Libye, l’Iran et le Venezuela, a atteint 35,729 mb/j en mai 2025, se situant ainsi 52 000 barils par jour (b/j) en dessous des quotas établis, après prise en compte des réductions volontaires et des compensations prévues. Malgré une hausse globale de 200 000 b/j par rapport au mois précédent, certaines disparités importantes persistent. Ainsi, le Kazakhstan a continué de dépasser largement ses obligations en produisant 433 000 b/j de plus que son quota fixé par l’alliance. À l’opposé, certains membres ont réduit ou n’ont pas atteint les objectifs assignés, influençant le résultat global du groupe.

Performances contrastées hors quotas

Parmi les pays non soumis aux quotas OPEP+, la Libye a augmenté sa production de 36 000 b/j pour atteindre 1,302 mb/j en mai. L’Iran, à l’inverse, a vu sa production diminuer de 25 000 b/j à 3,303 mb/j. Le Venezuela a enregistré une baisse encore plus marquée de sa production, chutant de 32 000 b/j pour tomber à 896 000 b/j sur la même période. Ces fluctuations hors quotas sont observées avec attention par les marchés pétroliers, ces volumes ayant un impact significatif sur les équilibres globaux d’offre et de demande.

La Russie peine à atteindre ses objectifs

La production pétrolière russe a légèrement progressé de 3 000 b/j en mai pour atteindre 8,984 mb/j, mais demeure 14 000 b/j sous les quotas fixés par l’OPEP+. Cette situation découle en partie des engagements de compensation liés à des précédentes périodes de surproduction. Pour le deuxième mois consécutif, la Russie ne respecte pas totalement ses engagements envers l’OPEP+, affichant en avril un déficit de production de 17 000 b/j par rapport à ses quotas. Cette réalité souligne les difficultés techniques et opérationnelles auxquelles certains membres de l’OPEP+ continuent de faire face pour ajuster précisément leur production aux niveaux convenus.

La poursuite de ces écarts entre les quotas assignés et les niveaux réels de production amène le marché à observer attentivement les prochains ajustements et les décisions stratégiques de l’OPEP+. Les opérateurs du secteur suivront de près les capacités des pays concernés à respecter ces objectifs sur le moyen terme, facteur déterminant pour la stabilité et les prévisions du marché pétrolier mondial.

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