ExxonMobil Corporation a annoncé la signature d’un protocole d’accord avec la société nationale azerbaïdjanaise State Oil Company of the Azerbaijan Republic (Socar) en vue de développer des ressources pétrolières et gazières non conventionnelles dans une région terrestre du pays. L’accord porte sur la zone de Ganja-Yevlakh-Aghjabadi, située au centre de l’Azerbaïdjan, où les deux partenaires envisagent de mettre en valeur un potentiel jugé « prolifique » par la major américaine.
La signature intervient après une rencontre à Bakou entre John Ardill, vice-président d’ExxonMobil en charge de l’exploration et de la production, et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev. Cette collaboration s’inscrit dans la continuité de l’implication d’ExxonMobil dans le secteur énergétique du pays, où elle détient déjà des participations dans les champs offshore ACG (Azeri-Chirag-Gunashli) et dans l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan.
Une région exploitée de longue date
Socar est l’acteur principal des productions terrestres en Azerbaïdjan, dont certaines datent du XIXe siècle. Ces dernières années, la société publique s’est engagée dans des travaux d’identification et de valorisation de gisements non conventionnels sur son territoire. Une étude géologique menée en 2021 par Socar indique que des recherches ont été effectuées dans la dépression de Yevlakh-Aghjabadi pendant plus de 90 ans, révélant des structures géologiques complexes dans les sédiments méso-cénozoïques.
ExxonMobil a déclaré que ce protocole représente une première étape importante dans le cadre de la collaboration entre les deux sociétés. « Nous sommes impatients d’apporter à ce partenariat notre technologie de pointe et notre capacité d’exécution dans le développement des ressources non conventionnelles », a indiqué un porte-parole de l’entreprise à Platts, une publication de S&P Global Commodity Insights.
Contexte énergétique régional
L’Azerbaïdjan demeure un fournisseur stratégique de brut et de gaz naturel pour les marchés européens. La marque Azeri Light, produite principalement sur le complexe offshore ACG opéré par British Petroleum (BP), reste prisée pour sa capacité à produire des distillats moyens comme le kérosène, l’essence et le diesel. Elle affichait récemment une prime de $1.60/baril par rapport au Brent daté, selon les dernières évaluations de Platts.
En matière de gaz naturel, le champ offshore de Shah Deniz, également opéré par BP, constitue une source majeure d’approvisionnement pour le corridor gazier sud en direction de l’Europe. ExxonMobil, en plus de ses engagements dans les projets pétroliers, détient une participation dans les infrastructures d’exportation stratégique du pays.