3D : lancement du pilote industriel à Dunkerque 

Le pilote industriel 3D a démarré ce lundi 21 mars. Il doit démontrer un procédé innovant en matière de captage du CO2.

Le pilote industriel 3D a démarré ce lundi 21 mars, à Dunkerque, sur le site ArcelorMittal. Il doit démontrer un procédé innovant en matière de captage de CO2. Il s’agit d’une nouvelle étape clé dans la décarbonisation de l’industrie.

Ce dernier est piloté par un consortium regroupant, entre autres, TotalEnergies, ArcelorMittal ou encore IFP Énergies Nouvelle (IFPEN). De plus, il est soutenu par l’Union européenne, à hauteur de 14,7 millions d’euros, dans le cadre du programme de recherche et d’innovation : Horizon 2020.

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3D : un projet clé pour le captage de CO2

En effet, le lancement du pilote industriel 3D constitue une étape clé dans la transition énergétique. La recherche autour du captage de CO2 doit rendre les procédés plus compétitifs et moins énergivores.

Le projet a été lancé en mai 2019. Axens a ensuite supervisé la construction du démonstrateur, qui a débuté en 2020. En décembre 2021, les principaux modules ont été livrés et installés sur le site d’ArcelorMittal.

La démonstration doit durer entre 12 et 18 mois. Il s’agit de la dernière étape avant de pouvoir déployer de cette technologie à l’échelle industrielle. Ainsi, le projet 3D doit permettre de confirmer les performances du procédé de captage de CO2 DMX, développé par l’IFPEN depuis plus de 10 ans.

L’installation doit traiter les gaz issus de la production d’acier. La technologie permet de séparer le CO2 des autres fumées. Ainsi, l’installation sera en mesure de capter 0,5 tonne de CO2 par heure, soit plus de 4 000 tonnes par an.

Participer à la transition énergétique

Ce projet regroupe, au total, douze partenaires de 6 pays européens. Il est un levier essentiel pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris. Marie-Noëlle Semeria, directrice R&D de TotalEnergies, déclare :

« Ce pilote de captage de CO2 représente un pas important vers la décarbonisation de l’industrie : testé sur la production d’acier, il pourra aussi s’appliquer sur les procédés de raffinage et participer ainsi à l’ambition de neutralité carbone que TotalEnergies vise en 2050, ensemble avec la société. Capter et stocker les émissions résiduelles est nécessaire ; c’est pourquoi nos équipes de R&D sont mobilisées, aux côtés de nos partenaires, pour développer une expertise sur l’ensemble de la chaîne du captage, stockage et utilisation du CO2. Ainsi nous déployons les technologies existantes sur notre raffinerie de Zeeland aux Pays-Bas, nous validons avec des pilotes les performances de technologies déjà avancées comme ici à Dunkerque et nous anticipons, dans nos centres de recherche, celles qui apporteront des ruptures technologiques demain. »

De fait, TotalEnergies mise sur le CCUS. En effet, conformément à son objectif de neutralité carbone d’ici 2050, l’entreprise entend développer cette technologie. Ainsi, elle consacre 10 % de son budget global annuel de R&D au CCUS. À terme, elle souhaite stocker au moins 5 millions de tonnes de CO2 par an d’ici 2030.

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