Le groupe Veolia et TotalEnergies ont annoncé avoir signé un protocole d’accord visant à renforcer leur coopération autour de la gestion de l’eau et des émissions industrielles. Ce partenariat repose sur un échange de compétences technologiques et industrielles, sans valeur contractuelle communiquée.
Un partenariat technique sans volet financier immédiat
Veolia, spécialiste de la gestion des ressources environnementales, apportera son expertise en traitement et réutilisation des eaux usées, notamment sur les sites sensibles en stress hydrique exploités par TotalEnergies. Le groupe pétrogazier, de son côté, mettra à disposition sa technologie de détection des émissions de méthane par drone, développée pour optimiser la capture de ce gaz dans les centres de stockage de déchets opérés par Veolia.
Les deux entreprises poursuivent également des recherches communes autour de la récupération de matières premières stratégiques à partir de déchets complexes. Il s’agit notamment de terres rares contenues dans les aimants d’éoliennes, les panneaux photovoltaïques ou les batteries usagées, dont le traitement industriel reste à optimiser.
Coopération étendue aux infrastructures internationales
Ce rapprochement fait suite à un contrat conclu récemment en Arabie saoudite, où Veolia construira une installation de réutilisation des eaux usées sur le complexe pétrochimique de Jubail, exploité par Saudi Aramco et TotalEnergies via leur coentreprise Satorp. Ce projet, estimé à plus de $800mn, vise à recycler intégralement les effluents industriels du site.
TotalEnergies prévoit également de réduire de 20% ses prélèvements en eau douce d’ici 2030 sur ses sites exposés à des contraintes hydriques. Veolia accompagnera cette démarche en intégrant ses solutions de recyclage et de traitement avancé. Des projets de valorisation énergétique dans les usines de dessalement sont également à l’étude, avec un appui de TotalEnergies pour décarboner ces installations.
Valorisation croisée des expertises industrielles
Le partenariat reflète une volonté conjointe de mieux exploiter les flux secondaires issus de la production industrielle. L’échange de savoir-faire entre les deux groupes français concerne également l’optimisation énergétique, la production d’énergies alternatives pour les infrastructures de traitement, ainsi que la modernisation de certains procédés industriels.
La collaboration s’inscrit dans un contexte de pression croissante sur les ressources, sans qu’aucune information ne soit communiquée sur des investissements conjoints ou des prises de participation croisées.