Une Taxe inédite plombe les Énergéticiens britanniques

Les énergéticiens britanniques s'inquiètent d'une possible taxe sur les profits exceptionnels. Celle-ci prélèverait un impôt sur les bénéfices importants acquis grâce à la hausse des prix des hydrocarbures afin de les redistribuer aux ménages britanniques. Toutefois, certains craignent que cela puisse constituer un frein à l'investissement.

Les énergéticiens britanniques chutaient mardi en Bourse, plombés par la perspective qui semblait se préciser d’une taxe sur les profits exceptionnels réclamée depuis des semaines par l’opposition britannique, les syndicats et ONG pour aider les ménages face à l’inflation. Le Chancelier de l’Échiquier britannique, Rishi Sunak, a assuré à plusieurs reprises qu’il n’écartait aucune option, tout en se disant opposé à la mise en œuvre d’un tel impôt qui risquerait, selon lui, de freiner l’investissement des entreprises du secteur.

Une taxe sur les profits exceptionnels

Ses services seraient en train de réfléchir à la possibilité de taxer, outre les géants pétroliers et gazier, les producteurs d’électricité, a affirmé lundi en fin de journée le Financial Times, citant une source du gouvernement: “les prix élevés du gaz ont conduit à des bénéfices exceptionnels assez substantiels pour toute la production d’électricité”. Conséquence sur la place londonienne, les énergéticiens Drax (-16,15% à 680,84 pence), SSE (-8,97% à 1.744,50 pence), et Centrica (-11,90% à 78,94 pence) dévissaient mardi vers 10H40 GMT. Les géants pétroliers baissaient, mais plus modérément: BP perdait 1,62% à 421,85 pence et Shell 1,13% à 2.360,50 – ce dernier avait suspendu mardi son assemblée générale, perturbée par des militants climatiques.

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Les appels se sont multipliés dernièrement au Royaume-Uni demandant au gouvernement de taxer les bénéfices mirobolants du secteur, qui ont bénéficié de la flambée des cours du pétrole et gaz, pour aider davantage les ménages britanniques les plus touchés par la crise du coût de la vie, notamment l’envolée des prix de l’énergie. D’autant que la crise du coût de la vie commence à peser sérieusement sur l’activité britannique, selon l’indice Flash Composite publié mardi par S&P Global.

Ce baromètre avancé de la croissance a dévissé en mai à son plus bas niveau depuis le confinement de l’hiver 2021, à 51,8 points, “alors que les pressions inflationnistes qui augmentent et l’incertitude géopolitique en hausse ont pesé sur la demande des consommateurs”. Le lobby OEUK, qui représente l’industrie des énergies offshore au Royaume-Uni, a prévenu de son côté qu’une taxe exceptionnelle pourrait détourner vers d’autres pays “des milliards de livres d’investissements visant à construire l’infrastructure énergétique” nécessaire au pays pour atteindre la neutralité carbone.

Une mesure encore en discussion

Interrogé mardi par l’AFP, le Trésor britannique ne confirmait pas l’hypothèse d’une taxe exceptionnelle, tout en rappelant que rien n’était exclu. Le gouvernement souligne aussi qu’il a dédié 22 milliards de livres à des aides aux plus modestes face à l’inflation, un montant régulièrement dénoncé comme bien trop faible par ses opposants. L’exécutif doit annoncer prochainement de nouvelles mesures d’aides, a assuré lundi le Premier ministre Boris Johnson, sans plus de détail. La pression sur le gouvernement se renforce mardi par la publication de chiffres meilleurs que prévus de l’emprunt public britannique pour le mois d’avril, qui diminue après les sommets atteints avec la pandémie. L’emprunt net du secteur public a été de 18,6 milliards de livres le mois dernier, en baisse sur un an, mais toujours 7,9 milliards supérieur à la même période en 2019, avant la pandémie, selon l’Office national des statistiques (ONS).

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Le Kenya a été plongé dans l’obscurité suite à une panne d’électricité massive exacerbée par des pluies torrentielles causant des inondations dévastatrices. Cette situation critique met en évidence les vulnérabilités d’une infrastructure déjà fragilisée par des conditions climatiques extrêmes, alors que le principal fournisseur d’électricité, la Kenya Power and Lighting Company (KPLC), s’efforce de rétablir le courant.

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En 2024, les prix de l’électricité et du gaz en France devraient baisser grâce aux récentes réformes gouvernementales et aux ajustements de marché. Toutefois, ils demeureront supérieurs aux niveaux pré-crise de 2021-2022, mettant en lumière les défis persistants et les stratégies nécessaires pour stabiliser le secteur énergétique dans un contexte post-crise.

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