Transition Énergétique: Profiter de la Manne Pétrolière

La transition énergétique doit passer par une plus grande collaboration des parties prenantes, notamment des majors pétrolières.|La transition énergétique doit passer par une plus grande collaboration des parties prenantes, notamment des majors pétrolières.

La transition énergétique, pour s’accélérer, doit passer par une plus grande collaboration des parties prenantes. Les compagnies pétrolières et gazières devraient profiter de l’opportunité de la manne financière actuelle pour accélérer la décarbonisation de leurs activités. C’est ce qu’affirme dans une tribune le cabinet de conseil Wood Mackenzie.

 

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La transition énergétique est une opportunité pour les majors pétro-gazières

Pour réussir la transition énergétique, le cabinet Wood Mackenzie préconise une plus grande responsabilité en matière d’émissions tout au long de la chaîne. Les émissions « net zero » de scope 1 et de scope 2 d’ici à 2050 seraient désormais la norme dans le secteur. L’accent sur les réductions d’émissions de scope 3 est à venir et aura des implications importantes pour les stratégies d’entreprise.

Tout en notant que le piégeage, le stockage de carbone et l’hydrogène bleu offrent un énorme potentiel à faible émission. Toutefois, il faudrait du temps pour atteindre l’échelle nécessaire et réduire les coûts. Cela ne réduirait pas sensiblement les émissions de scope 3 d’ici à 2030.

 

Plusieurs décennies d’avertissements

« Il est incroyablement rare qu’un secteur reçoive un préavis de plusieurs décennies indiquant que son activité est menacée. L’industrie du pétrole et du gaz a le luxe d’être clairement avertie. De plus, elle bénéficie également d’un flux de trésorerie important grâce à la hausse des prix », déclare Tom Ellacott, vice-président senior de la recherche sur les entreprises chez Wood Mackenzie.

Ainsi donc, le cycle de hausse des prix des matières premières offre une occasion en or pour l’industrie. Cela afin d’accélérer la réduction des émissions, avec un cadre financier clair.

À ce sujet, Wood Mackenzie a publié dernièrement un rapport Squaring the carbon circle for oil and gas. Ce dernier affirme que les prix actuels permettaient d’obtenir un flux de trésorerie disponible record. L’industrie devrait donc se saisir de l’occasion.

 

Un effort d’investissement très atteignable

Le cabinet estime que les majors alloueront environ 15% de leur budget d’investissement de 2021 aux énergies renouvelables. C’est-à-dire $15 milliards, répartis équitablement entre les fusions et acquisitions et les dépenses d’investissement organiques.

« C’est un début, mais trop peu pour faire bouger les choses. D’autres Majors effleurent à peine la surface en matière de dépenses de décarbonisation. », déclare Tom Ellacott.

De plus, les 45 majors suivies par Wood Mackenzie généreront une manne financière de $1000 milliards. Mais seulement si les prix de $50 à $70 par baril (Brent) se maintiennent jusqu’en 2030.

L’attribution de 30% de la trésorerie aux actionnaires permettrait d’augmenter les distributions de 80% par rapport à 2020. Cela laisserait l’opportunité d’augmenter les budgets d’investissement d’un tiers par rapport à la planification actuelle.

 

Multiplier par trois les dépenses pour la transition

Le cabinet suppose que les dépenses « exceptionnelles » soient réparties de 2/3 et 1/3 entre les dépenses neutres en carbone et en pétrole et gaz. Les majors pourraient disposer ainsi d’une puissance d’investissement de $660 milliards pour la décarbonisation au cours de la décennie. C’est-à-dire une multiplication des dépenses par près de trois.

En effet, ce niveau permettrait de financer plus de 10% des investissements mondiaux dans les énergies à faible émission d’ici à 2030. Il est situé aujourd’hui à moins de 2%. On peut donc dire qu’un engagement de cette ampleur pourrait être transformateur pour la transition écologique.

 

La transition concerne l’ensemble des parties prenantes

Il convient de noter qu’il existe une pression croissante exercée par les actionnaires et les gouvernements en faveur de la décarbonisation. Toutefois, le marché continue d’appliquer une notation supérieure aux entreprises dont les stratégies sont axées sur le pétrole et le gaz. Avec l’augmentation des risques liés au climat, accentué par le rapport du GIEC, cette situation n’est en effet pas viable.

Selon Tom Ellacott, « la compréhension du risque climatique par les institutions financières évolue rapidement. Les valorisations ajustées au risque des entreprises pétrolières et gazières évolueront avec elle. » De plus, l’augmentation des investissements dans la décarbonisation est une étape nécessaire. Or, une collaboration plus large au sein de l’industrie, avec les pouvoirs publics et les clients, est également requise.

 

La collaboration est la clé de voute

Ainsi, la collaboration est la clé de voûte de la réduction des risques. Une grande partie de ce qui doit être fait concerne l’ensemble de l’industrie ou de l’économie. Finalement de sorte que de nombreuses initiatives sectorielles bénéficieraient d’un effet d’échelle.

Une décarbonisation réussie aiderait l’ensemble du secteur et préserverait une plus grande valeur des actifs.

En effet, une industrie désunie courrait le risque d’une réduction accélérée et d’un déclassement. Cela bien avant la disparition de la demande de pétrole et de gaz. Selon Wood Mackenzie, une réponse engagée et collaborative pourrait, elle, transformer les majors en un élément crédible de la solution.

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