Le géant français TotalEnergies a annoncé mercredi le lancement d’une phase d’étude d’ingénierie sur un important projet gazier en Papouasie-Nouvelle-Guinée, avant une décision finale d’investissement attendue fin 2023 pour un démarrage de production fin 2027.
Cette première phase des études d’ingénierie concerne les installations de production amont du projet installé sur cette île du Pacifique.
“Les études pour les installations aval de liquéfaction progressent conformément au planning global du projet”, ajoute l’énergéticien dans un communiqué.
La décision finale d’investissement est attendue fin 2023, pour un démarrage de la production fin 2027, précise l’opérateur du projet, mené aux côtés de l’américain ExxonMobil, de l’australien Oil Search et de l’État papouasien.
Cette décision d’investissement était attendue initialement en 2020 mais le projet a été retardé par la crise sanitaire ainsi que la volonté du gouvernement local de renégocier le contrat.
Arrivé à la tête du gouvernement en mai 2019, l’ancien ministre des Finances James Marape avait cherché à obtenir plus de retombées économiques avant de donner son feu vert en septembre.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui regorge de gaz, de pétrole, d’or et de cuivre mais compte 40% de sa population en dessous du seuil de pauvreté selon la Banque mondiale, tient en juillet des élections législatives dont les résultats sont attendus en août.
Le projet, d’une capacité de 5,6 millions de tonnes par an, “permettra (…) de contribuer à la poursuite” du développement du pays et “est bien positionné pour contribuer à la croissance du marché mondial du GNL”, a déclaré Julien Pouget, Directeur Exploration-Production et Renouvelables de TotalEnergies pour l’Asie-Pacifique, cité dans le communiqué.
Le groupe vise notamment “les clients situés en Asie qui cherchent à remplacer le charbon par du gaz” dans le cadre de sa stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Le projet doit intégrer un dispositif de captage et stockage du carbone natif des champs, qui sera réinjecté dans les réservoirs, est-il précisé.