Technip Energies a annoncé une baisse de 23% de son chiffre d’affaires en 2022 par rapport à l’année précédente. Cette baisse est attribuable à la sortie de l’immense projet de gaz naturel liquéfié qu’elle menait avec Novatek en Sibérie. Toutefois, l’entreprise a enregistré une amélioration de son bénéfice net, qui a augmenté de 23% à 300,7 millions d’euros en 2022, confirmant son potentiel sur les marchés du gaz naturel liquéfié (LNG) qu’elle juge porteurs à court terme, aussi bien en Europe qu’en Asie.
Pas d’impact financier de la sortie du projet Arctic LNG2, mais impact sur le carnet de commandes
La sortie du projet Arctic LNG2 n’a eu aucun impact sur les finances de Technip Energies, mais elle a pesé sur son carnet de commandes, qui s’élevait à 3,8 milliards d’euros à exécuter en 2022, lorsque l’exécution du projet a été interrompue. Le directeur général de l’entreprise, Arnaud Piéton, a précisé que Technip Energies construisait une infrastructure de liquéfaction de gaz pour Novatek, un projet qui a été suspendu à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et des sanctions internationales prononcées contre le pays.
Des marchés porteurs : le GNL en Europe et en Asie
Technip Energies mise sur les marchés de la transition énergétique pour l’avenir, enregistrant pour la première fois l’an dernier un milliard d’euros de prises de commandes dans des domaines tels que le captage du carbone, l’hydrogène décarboné et la chimie durable. L’entreprise a notamment remporté un contrat pour le captage et le stockage du carbone dans l’usine ExxonMobil de LaBarge aux États-Unis, ainsi qu’un contrat pour une unité de captage et de stockage du carbone à l’échelle industrielle dans une usine d’incinération de déchets en Norvège. Elle prévoit également d’agrandir ses labos de recherche, notamment autour d’un projet « pilote » sur la circularité du plastique.
Malgré les difficultés rencontrées par Technip Energies en 2022, son carnet de commandes fin 2022 s’élevait à 12,8 milliards d’euros, soit deux fois son chiffre d’affaires, ce qui lui permet de voir l’avenir avec optimisme. Le groupe estime que les importations européennes de GNL devraient rester l’un de ses principaux moteurs de croissance immédiate, étant donné la forte demande en Europe pour compenser le tarissement des gazoducs russes. Technip Energies se présente comme un « leader mondial dans la conception et la construction d’usines de production de GNL ».