Shell Plc, premier producteur offshore dans les eaux américaines, a confirmé cette semaine le report de deux puits destinés à renforcer la production du champ pétrolier Perdido, situé dans le Golfe du Mexique. Initialement prévus pour une mise en service en avril, les puits ne seront opérationnels qu’à la fin de l’année. En revanche, un troisième puits du même programme a été mis en production en mars.
Un projet structurant pour le développement offshore
Ces trois puits appartiennent à la zone dite Great White, rattachée au développement Perdido. À pleine capacité, ils doivent produire jusqu’à 22 000 barils équivalent pétrole par jour (bepj), contribuant à accroître le rendement de la plateforme. Perdido, entré en production en 2010, dispose d’une capacité maximale de 125 000 bepj. Shell détient une participation de 35 % dans ce projet, dont elle est également opératrice, tandis que Chevron Corporation et d’autres partenaires complètent le capital.
Des prévisions de croissance maintenues sur 2026
En parallèle, Shell avait annoncé en décembre l’ajout de deux autres puits sur l’unité Silvertip, également liée à Perdido. Ces puits supplémentaires devraient produire ensemble jusqu’à 6 000 bepj une fois mis en service. Le début de leur exploitation est prévu pour 2026. Le groupe britannique n’a pas précisé si ces prévisions seraient affectées par les retards actuels sur Great White.
Une stratégie tournée vers la valorisation des actifs matures
Perdido fait partie des rares développements offshore en eaux ultra-profondes capables d’atteindre une production constante malgré leur ancienneté. Avec une profondeur d’eau de plus de 2 400 mètres, il constitue l’un des projets les plus techniques de la zone. Les retards annoncés ne concernent que deux puits sur un ensemble d’opérations plus large, et Shell n’a pas communiqué sur les causes spécifiques de ces reports.
« Nous avons mis en production l’un des trois puits prévus, les deux autres sont désormais programmés pour la fin de l’année », a indiqué un porte-parole de Shell, cité par Global Banking and Finance Review le 9 mai.