Le Sénégal, déjà positionné comme un acteur émergent sur le marché gazier en Afrique de l’Ouest, continue de renforcer son infrastructure énergétique pour maximiser la valeur de ses ressources naturelles. Cette dynamique s’inscrit dans le cadre du projet Greater Tortue Ahmeyim (GTA), qui a récemment livré ses premiers volumes de gaz naturel début janvier.
Lundi 27 janvier, l’Agence de promotion des investissements et des grands travaux (APIX) et le Réseau gazier du Sénégal (RGS SA), une filiale détenue à 51 % par PETROSEN (Petroleum Sénégal), devraient signer un contrat portant sur le développement d’un réseau national de gazoducs. Cet accord vise à soutenir les ambitions énergétiques du pays tout en répondant aux besoins croissants de production et de transport de gaz.
Un projet d’envergure pour accompagner le développement du gaz
La mise en place d’un réseau de gazoducs constitue une infrastructure clé pour le transport et la distribution du gaz extrait des gisements GTA et Yaakar-Teranga. Ces gisements représentent une opportunité majeure pour le Sénégal, qui cherche à diversifier son économie en tirant parti de ses ressources naturelles.
Selon des informations rapportées par la presse locale, l’APIX jouera un rôle central dans la gestion des Plans d’action de réinstallation (PAR). Ces documents visent à garantir que les personnes et communautés affectées par le projet soient traitées équitablement et que les impacts sociaux soient minimisés. L’APIX apportera également une assistance technique sur des aspects tels que la construction et les mesures sociales nécessaires pour assurer le succès du projet.
Une infrastructure au cœur de la transition énergétique sénégalaise
Ce réseau de gazoducs s’inscrit dans un contexte plus large de développement énergétique. En parallèle, le Sénégal prévoit la construction d’une centrale électrique de 366 MW à Cap des Biches, qui sera alimentée par le gaz issu des gisements locaux. Ce projet devrait permettre d’approvisionner en électricité près de 500 000 ménages, renforçant ainsi la sécurité énergétique du pays.
Cependant, les détails financiers du projet, ainsi que le calendrier précis de lancement des travaux, n’ont pas encore été dévoilés. Cette absence d’informations laisse place à des interrogations sur les modalités de financement et les impacts à long terme de cette initiative sur l’économie sénégalaise.
Un levier stratégique pour l’économie sénégalaise
Le développement du réseau de gazoducs pourrait transformer le Sénégal en un hub gazier régional, avec des retombées potentielles pour d’autres industries comme la pétrochimie et la production d’engrais. Ce projet illustre également la volonté du gouvernement sénégalais de s’appuyer sur ses ressources naturelles pour soutenir sa croissance économique.
Alors que les travaux se préparent, l’attention reste focalisée sur la capacité des parties prenantes à mener à bien ce projet en tenant compte des impératifs sociaux et environnementaux. La concrétisation de cette ambition pourrait non seulement renforcer l’indépendance énergétique du Sénégal, mais aussi positionner le pays comme un acteur clé sur le marché énergétique ouest-africain.