Le secteur des énergies des UAE est dominé par le pétrole. Le pays ne compte pas réduire tout de suite sa production en raison de sa dépendance économique à ce secteur d’activité. En revanche, ce plan d’économie circulaire ambitionne de diversifier l’économie du pays.
Un contexte de forte pollution aux Emirats Arabes Unis
L’ADNOC prévoit d’augmenter sa production de pétrole
Ce plan intervient dans un contexte particulier. En effet, Abu Dhabi National Oil Co (ADNOC), le plus grand producteur d’énergie des Émirats Arabes Unis, prévoit d’augmenter sa capacité de production de pétrole de 25%. L’ADNOC prévoit d’atteindre 5 millions de barils par jour d’ici à 2030.
Dans le même temps, l’empreinte carbone par habitant des Émirats Arabes Unis (UAE) est près de cinq fois supérieure à la moyenne mondiale. En effet, 20 tonnes de CO2 sont consommées par habitant aux UAE, contre 4,4 tonnes de CO2 par habitant dans le monde en 2018.
De plus, Climate Action Tracker (CAT) a prévu que les émissions de GES des UAE augmenteraient de 50 % d’ici à 2030. Elles ont atteint 199 millions de tonnes de CO2 en 2016, selon le ministère de l’Environnement. Ainsi, les UAE ont besoin de réformer leur secteur des énergies.
Le plan d’économie circulaire
Le plan de l’économie circulaire se concentre sur quatre secteurs prioritaires : les transports, l’industrie manufacturière, l’alimentation et les infrastructures. Les UAE pourraient faire appel aux investissements du secteur privé pour les aider à mettre en œuvre leur plan.
Le but de cette initiative, au-delà de la réduction d’émission de GES, est de diversifier l’économie des UAE. En effet, les UAE sont toujours dépendants du secteur de l’énergie pour alimenter leur croissance.
La transition vers une économie circulaire devrait produire plusieurs avantages économiques, environnementaux et sociaux. Il s’agit par exemple de l’augmentation du revenu disponible grâce à la réduction du coût des produits et des services. Cela favoriserait alors la croissance du PIB.
En somme, le nouveau plan d’économie circulaire vise la réduction des émissions de GES des Emirats Arabes Unis. Néanmoins, cela ne veut pas dire que le pays fait une croix sur le pétrole et le gaz.
La nécessité pour les UAE d’œuvrer pour la transition énergétique
Des objectifs de développement durable pour le secteur des énergies
L’une des sources principales d’émissions de CO2 est le gaz selon l’Agence Internationale de l’Energie. Et le gaz est la principale matière première pour la production d’électricité aux UAE.
C’est ainsi qu’a été lancé le nouveau plan d’économie circulaire. Pour les UAE, l’économie circulaire est l’utilisation des ressources du pays de la manière la plus efficace possible. Néanmoins, un plan d’économie circulaire doit être le plus durable possible afin d’améliorer la qualité de vie tout en protégeant et en conservant l’environnement.
En effet, les UAE ont pour objectif la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 23,4 % d’ici 2030. Selon le ministre de l’Énergie, M. Nuaimi, les UAE « prennent des mesures proactives sur les énergies renouvelables ».
La modification du secteur des énergies ne signifie pas l’abandon du gaz et du pétrole
Néanmoins, la volonté des UAE de réformer son secteur des énergies et d’aller vers une réduction des émissions de GES ne veut pas dire l’abandon du gaz et du pétrole. Le ministre Nuaimi l’a rappelé :
« les entreprises de ce secteur continueront à faire partie du développement futur », ajoutant que « les principaux acteurs du secteur prennent des mesures décisives pour devenir des producteurs de pétrole et de gaz responsables. »
Ainsi, il semble que les UAE favorisent le programme de transition de son secteur des énergies et dans le même temps prévoient de tirer un plus grand profit de leurs projets pétroliers et gaziers. Ils cherchent en effet à s’assurer un rôle dans les futurs scénarios de demande de brut, tout en apaisant les investisseurs qui cherchent à lutter contre le changement climatique. En ce sens, ils poursuivent l’accélération de la production de leurs réserves de pétrole avant que le pic de la demande ne devienne une réalité.