Dans son dernier rapport, l’Agence internationale de l’énergie (AIE), basée à Paris, a révisé à la baisse ses estimations de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2024. Initialement prévue pour augmenter de 1,1 million de barils par jour (mb/j), la demande a été ajustée à 960.000 barils par jour, soit 140.000 barils de moins que les prévisions antérieures. Cette révision résulte d’un repli observé au premier trimestre principalement en Europe. Un hiver clément et une augmentation de l’efficacité énergétique influencent ce repli. En cause, une réduction du parc automobile diesel.
Dynamiques régionales et perspectives pour 2025
L’AIE maintient des prévisions stables pour 2025, avec une croissance de la demande estimée à 1,2 mb/j, suggérant une légère amélioration par rapport à 2024. Le rapport met en avant que le rythme de cette croissance ralentit par rapport à la reprise post-Covid de 2023. Bien que les pays émergents, la Chine en tête, soient principalement les moteurs de la croissance. Cette dynamique illustre les défis et les opportunités du marché pétrolier global face à des variables économiques et climatiques fluctuantes.
Analyse de l’offre de pétrole et stratégies des producteurs
Du côté de l’offre, l’AIE prévoit une augmentation de 580.000 barils par jour en 2024. Des pays non membres de l’Opep+ tels que les États-Unis, le Guyana, le Canada et le Brésil alimentent cette offre. Toutefois, la croissance de l’offre américaine montre des signes de ralentissement. Cependant, l’offre l’Opep+ pourrait diminuer de 840.000 barils par jour si la coalition maintient sa politique de production restrictive. L’Opep+ a programmé une réunion clé pour le 1er juin. L’objectif est de redéfinir ses stratégies futures en réponse aux tendances actuelles du marché.
La révision à la baisse de la demande de pétrole pour 2024 par l’AIE met en lumière l’impact des conditions économiques et environnementales sur le marché énergétique mondial. Les producteurs ajustent leur offre, et les décisions à venir seront cruciales pour équilibrer les marchés et soutenir la reprise économique.