Rejet de Résidus Toxiques dans l’Athabasca?

Les entreprises d'extraction de sables bitumineux souhaiteraient pouvoir rejeter leurs résidus traités dans l'Athabasca, au Canada. Or, cela pourrait engendrer de graves répercussions environnementales dans l'un des plus grands deltas d'eau douce du monde.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le rejet de résidus et d’eaux traité dans l’Athabasca, au Canada, apparaît comme une solution pour l’industrie des sables bitumineux. Pour ce faire, le secteur des sables bitumineux a présenté plusieurs propositions allant dans ce sens. Cependant, le rejet de ces résidus dans l’Athabasca, une rivière au nord de l’Alberta, pourrait engendrer de graves dommages environnementaux.

Un rejet nécessaire?

En l’état actuel des choses, les entreprises de sables bitumineux ne peuvent rejeter leurs eaux traitées dans l’environnement. Cependant, cela risque de changer d’ici 2025 avec l’entrée en vigueur d’une nouvelle réglementation. Cette dernière encadrera la manière d’évacuer les résidus traités dans l’Athabasca.

Charles Dumaresq, vice-président de la science et de la gestion environnementale de la Mining Association of Canada (MAC), commente:

« Les volumes d’eau stockés dans les bassins de résidus équivalent à environ 2% du débit annuel de la rivière Athabasca, mais ils seraient libérés sur de nombreuses années. »

Les résidus se composent d’eau, d’argile, de sable, de bitume résiduel et de métaux à l’état de trace. Ce mélange toxique est un sous-produit de l’extraction du bitume des sables bitumineux. Puisqu’ils ne peuvent être rejetés dans les cours, ils sont stockés dans de grands bassins artificiels.

Certains bassins stockent les résidus depuis les années 1960. Le volume total accumulé de tous les bassins se monte à 1,36 trillion de mètres cubes en 2020. En comparaison, ce chiffre était de 1,07 trillion en 2017.

L’argument avancé par l’industrie des sables bitumineux pour le rejet de ses résidus est la remise en état des terres contaminées. Rodney Guest, directeur de l’eau chez Suncor Energy, déclare à ce propos:

« L’eau doit aller quelque part. Jusqu’à présent, nous avons tout fait sauf libérer l’eau…Bien que d’autres options [de gestion de l’eau] soient en jeu et que nous en ayons utilisé beaucoup, elles ne peuvent pas remplacer la nécessité de libérer l’eau. »

En termes de coûts, M. Guest ajoute:

« Le coût serait substantiel, mais qu’il serait difficile de le quantifier tant que les organismes de réglementation n’auront pas déterminé exactement les critères que les entreprises doivent respecter. »

Risque environnemental

Pour les associations de protection de l’environnement, de tels rejets dans l’Athabasca pourraient avoir des conséquences écologiques néfastes, en amont, mais aussi en aval. Effectivement, en contrebas, se trouve le parc de Wood Buffalo.

Pour Jesse Cardinal, directeur exécutif de Keepers of the Water:

« L’évacuation des résidus n’est pas sûre, aucun test indépendant n’a été effectué pour prouver que ce que les entreprises de sables bitumineux disent est vrai. »

Le parc de Wood Buffalo pourrait être ajouté à la liste des sites du patrimoine mondial en danger. Il s’agit du plus grand parc national du Canada et il contient l’un plus grand Delta d’eau douce du monde. De surcroît, les deltas d’eau douce sont des lieux qui présentent des écosystèmes riches en biodiversité. Par ailleurs, la sécheresse a durement touché le site, poussant l’UNESCO à réagir.

 

Illustration par Farisa Abbas

Plus de 80 pays poussent pour une feuille de route sur la sortie des fossiles à la COP30

Réunis à Belém, des États d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et d’Europe soutiennent l’adoption d’un calendrier de retrait progressif des combustibles fossiles, malgré la résistance attendue de plusieurs pays producteurs.

Les Européens resserrent l’étau autour de l’Iran avec une résolution AIEA ciblée

L’E3 et les États-Unis déposent une résolution à l’AIEA pour formaliser la non-coopération iranienne après les frappes de juin, consolidant les bases juridiques d’un durcissement des sanctions énergétiques et financières.

Londres crée une taskforce pour renforcer la résilience énergétique après l’incident de Heathrow

Le Royaume-Uni lance une taskforce dirigée par le ministre de l'Énergie pour renforcer la sécurité du réseau électrique national, après l’interruption complète de l’aéroport d’Heathrow causée par un incendie de sous-station.
en_1140290969540

L’Inde vise $68bn d’investissements japonais pour dynamiser gaz et hydrogène

New Delhi sollicite $68bn d’investissements japonais pour accélérer ses projets gaziers, développer l’hydrogène et renforcer ses capacités d’importation de GNL dans un contexte d’ouverture accrue aux capitaux étrangers.

Berlin fixe un tarif subventionné de 0,05 €/kWh pour l’industrie lourde jusqu’en 2028

L’Allemagne introduira un tarif électrique plafonné pour ses industries les plus consommatrices, visant à préserver leur compétitivité face aux coûts énergétiques élevés.

France : Sylvain Waserman défend l’Ademe face aux critiques sur son efficacité et sa légitimité

Sous pression politique, l’Ademe est visée par des propositions de suppression. Son président rappelle le rôle de l’agence et justifie la gestion des 3,4 milliards d’euros opérés en 2024.
en_1140131131540

La croissance solaire et éolienne absorbe toute la hausse mondiale de la demande

La production solaire et éolienne a dépassé l’augmentation de la demande mondiale d’électricité sur les trois premiers trimestres de 2025, entraînant une stagnation de la production fossile selon les dernières données disponibles.

La Malaisie accélère sa fiscalité carbone pour sécuriser sa compétitivité industrielle

Le gouvernement malaisien prévoit l’introduction d’une taxe carbone et renforce ses partenariats régionaux afin de stabiliser son industrie face aux régulations internationales émergentes.

E.ON alerte sur l’incertitude entourant la réforme allemande des revenus des réseaux

E.ON met en garde contre le nouveau cadre réglementaire allemand qui pourrait freiner la rentabilité des investissements dans les réseaux électriques à partir de 2029.
en_1140121132540

Panne géante en République dominicaine : 85 % du réseau toujours hors service

Un black-out majeur a paralysé l’approvisionnement électrique en République dominicaine, affectant les transports, le tourisme et les infrastructures dans tout le pays. Les autorités affirment que la reprise se fait progressivement malgré un impact étendu.

Le Vietnam renforce sa politique énergétique pour accélérer sa transition bas-carbone

Le Vietnam consolide son cadre réglementaire et financier pour décarboner son économie, structurer un marché carbone national et attirer des investissements étrangers dans sa stratégie énergétique à long terme.

La BERD injecte $40mn dans Infinity Power pour accélérer son expansion en Afrique

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement renforce son engagement dans les renouvelables en Afrique, en soutenant l’expansion solaire et éolienne d’Infinity Power au-delà de l’Égypte.
en_1140991133540

Gavin Newsom tente de repositionner la Californie comme acteur autonome face au repli américain

Le gouverneur Gavin Newsom s’est rendu au sommet COP30 à Belém pour défendre la Californie comme partenaire stratégique, en s’écartant de la ligne fédérale et en misant sur le poids économique de son État.

Pékin ouvre les grands projets énergétiques aux capitaux privés pour relancer l’investissement

Les autorités chinoises autorisent une participation accrue des entreprises privées dans les projets énergétiques stratégiques, notamment le nucléaire, l’hydroélectricité et les réseaux de transmission, afin de redynamiser un investissement intérieur en perte de vitesse.

L’Afrique du Sud réforme ses règles pour accélérer les projets de transmission électrique

Un nouveau cadre réglementaire entre en vigueur pour structurer la planification, la passation de marchés et la gestion des infrastructures de transport d’électricité, visant à accroître la fiabilité du réseau et attirer les investissements privés.
en_1140101147540

L’Union africaine appelle à débloquer les financements d’adaptation avant la COP30

À la veille de la COP30, l’Union africaine dénonce le retard des flux financiers d’adaptation et rappelle la responsabilité historique des pays industrialisés dans l’équilibre climatique mondial.

L’efficacité énergétique mondiale ralentit à 1,8 % en 2025, loin de l’objectif de la COP28

La progression de l’efficacité énergétique mondiale reste en deçà des engagements pris à Dubaï, freinée par la demande industrielle et des politiques publiques insuffisamment adaptées aux innovations technologiques.

Les capacités renouvelables mondiales atteindront 793 GW en 2025 malgré des ambitions politiques insuffisantes

Les ajouts mondiaux en solaire et éolien atteindront un nouveau record en 2025, mais l’absence d’objectifs nationaux ambitieux crée une incertitude sur l’atteinte du triplement prévu d’ici 2030.
en_1140991132540

Séoul sous pression industrielle face à des objectifs climatiques jugés irréalistes

Les raffineurs sud-coréens alertent sur des objectifs de réduction d’émissions jugés excessifs, alors que le gouvernement envisage des coupes allant jusqu’à 60% par rapport aux niveaux de 2018.

Lula défend le financement de la transition énergétique par les revenus du pétrole

Avant la COP30 à Belém, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva assume un positionnement controversé en proposant de financer la transition énergétique avec les bénéfices de l’exploitation pétrolière au large de l’Amazonie.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.