États-Unis : stagnation des émissions en 2024, incertitudes sous l’administration Trump

En 2024, les émissions américaines de CO₂ restent stables à 5,1 milliards de tonnes, alors que l’administration Trump prépare une politique énergétique favorable aux hydrocarbures, soulevant des questions sur l’évolution future du marché américain.

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En 2024, les États-Unis ont maintenu leurs émissions de dioxyde de carbone (CO₂) à environ 5,1 milliards de tonnes, un niveau quasiment inchangé par rapport à l’année précédente, selon l’Energy Information Administration (EIA). Malgré cette stabilité apparente, les données sectorielles révèlent des dynamiques contrastées, notamment dans le secteur électrique où les émissions ont légèrement progressé, tandis que d’autres secteurs économiques, comme le transport ou l’industrie, montrent une relative stagnation. Dans ce contexte, le retour de Donald Trump à la présidence, début 2025, ouvre la voie à une révision profonde de la politique énergétique américaine, avec une probable relance des énergies fossiles. Ce changement soulève des interrogations majeures quant aux impacts potentiels sur les émissions futures et les stratégies d’investissement du secteur énergétique.

Stabilisation des émissions dans un contexte complexe

En 2024, le secteur électrique américain a émis environ 1,64 milliard de tonnes de CO₂, marquant une hausse modérée de 0,5 % par rapport à l’année précédente. Cette progression résulte principalement de l’augmentation de la consommation d’électricité et d’une plus grande sollicitation des centrales à gaz naturel. Le gaz naturel représente désormais environ 73 % de la production thermique américaine, tandis que la part du charbon continue de décliner pour atteindre 26 %. La réduction de l’utilisation du charbon constitue une tendance établie depuis plusieurs années, soutenue par une logique économique liée à la compétitivité accrue du gaz naturel et des énergies renouvelables.

Relance annoncée des énergies fossiles par l’administration Trump

La prise de fonction de Donald Trump en janvier 2025 annonce une série de révisions réglementaires significatives dans le secteur énergétique américain. Dès son arrivée, Trump a initié un processus visant à assouplir les réglementations environnementales en vigueur, notamment en remettant en cause les limites d’émissions imposées aux centrales électriques sous le Clean Power Plan (CPP). Cette stratégie s’inscrit dans une démarche plus large de soutien à la production domestique de pétrole et de gaz naturel, avec l’objectif de stimuler la compétitivité industrielle américaine sur les marchés internationaux. Par ailleurs, le retrait annoncé des États-Unis de l’Accord de Paris début 2025 marque un signal politique fort pour l’ensemble des acteurs du secteur énergétique.

Réactions contrastées au sein du secteur énergétique américain

Ces évolutions réglementaires suscitent des réactions diverses parmi les acteurs industriels américains. Des groupes tels qu’ExxonMobil et Chevron perçoivent positivement la nouvelle orientation fédérale, anticipant une relance des investissements et une augmentation de leur compétitivité internationale. À l’inverse, des entreprises fortement engagées dans les énergies renouvelables comme NextEra Energy ou Duke Energy expriment des réserves quant aux effets potentiellement négatifs des nouvelles politiques fédérales sur leurs stratégies de croissance et d’investissement. Les modifications tarifaires annoncées par Trump sur les importations de matériel destiné aux énergies renouvelables pourraient, selon ces acteurs, ralentir considérablement la dynamique de ce secteur en pleine expansion aux États-Unis.

Impacts prévisionnels des nouvelles mesures réglementaires

Selon des analyses publiées par Rhodium Group et des agences gouvernementales, l’assouplissement des contraintes environnementales pourrait entraîner une hausse cumulée des émissions américaines de CO₂ de l’ordre de 123 millions de tonnes supplémentaires d’ici 2035. Le Congressional Budget Office (CBO) indique par ailleurs que les nouvelles mesures pourraient stimuler significativement la production d’hydrocarbures américains, mais alerte aussi sur d’éventuels coûts sanitaires et environnementaux accrus liés à une hausse des émissions de polluants atmosphériques. Les investisseurs doivent donc anticiper une révision des coûts liés aux régulations, ainsi qu’un rééquilibrage des risques financiers dans les projets énergétiques à moyen terme.

Facteurs modérateurs sur le marché américain

Malgré ces mesures fédérales annoncées, des facteurs économiques pourraient modérer l’impact réel des nouvelles politiques Trump sur les émissions américaines. La compétitivité économique croissante des technologies solaires et éoliennes, ainsi que des solutions de stockage énergétique, constitue une tendance lourde susceptible de perdurer indépendamment du contexte réglementaire fédéral. Par ailleurs, de nombreux États américains et acteurs privés maintiennent des politiques environnementales et énergétiques ambitieuses, susceptibles d’atténuer les effets d’un allégement fédéral. Cette situation complexe contraindra les entreprises à une analyse stratégique approfondie pour anticiper au mieux les évolutions du marché américain dans les prochaines années.

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