Le gaz naturel européen a plongé jeudi, le syndicat d’un important champ gazier australien ayant conclu un accord de principe avec le géant de l’énergie Woodside, éloignant la possibilité qu’une grève en Australie perturbe l’offre de gaz naturel liquéfié.
Accord australien mettant fin à la menace de grève fait chuter le prix du gaz européen à 31€
Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, a reculé de 13,8% à 31,70 dollars le megawattheure (MWh), après avoir brièvement chuté jusqu’à 28,985 euros. Le gaz européen n’était plus tombé sous la barre des 30 euros depuis début août, avant que la menace de grève sur d’importantes installations gazières en Australie ne fasse grimper les prix.
« Le syndicat des travailleurs du grand champ gazier North West Shelf a conclu un accord avec la direction de Woodside, et s’il est ratifié par les travailleurs, la grève à l’usine sera annulée », expliquent les analystes d’Energi Danmark. « Cela entraîne bien sûr de fortes chutes de prix sur le marché du gaz », poursuivent-ils.
Le syndicat australien Offshore Alliance s’est félicité sur sa page Facebook jeudi de la conclusion de cet « accord de principe » avec le groupe d’énergie australien couvrant plusieurs plateformes gazières.
Incertitudes sur le marché pétrolier : Brent à 83,36 $ (+0,18%), WTI à 79,05 $ (+0,20%)
Le pétrole a oscillé autour de l’équilibre pour finalement terminer très modestement en territoire positif. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a pris 0,18% à 83,36 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, grappillait 0,20% à 79,05 dollars.
« Les cours restent indécis parce que d’un côté il y a les préoccupations récessionnistes et les inquiétudes sur l’économie chinoise qui pèsent sur la demande, et de l’autre les coupes de production de l’Opep+ qui grèvent l’offre », a résumé Matt Smith de Kpler.
« En plus, c’est bientôt le pic de la saison des ouragans, ce qui suscite toujours des incertitudes » pour le marché, a ajouté l’analyste. La force du dollar et la faiblesse du marché boursier jeudi « étaient autant d’obstacles » à une hausse des cours de l’or noir, a encore noté l’analyste de Kpler.