REDD+ : demande et défis croissants

La demande de projets REDD+ juridictionnels augmente mondialement, gonflée par les demandes des gouvernements locaux et des crédits carbones volontaires. Néanmoins, de nombreux défis ralentissent leur essor.

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L’acronyme REDD+ signifie « Réduction des Émissions issues de la Déforestation et de la Dégradation forestière ». Il fait référence à une initiative internationale lancée en 2008, coordonnée par l’ONU, qui s’appuie sur des incitations financières. Les REDD+ juridictionnels sont une catégorie de projets qui concernent l’ensemble d’un territoire de gouvernement local ou d’une juridiction.

REDD+: quoi et pourquoi?

La référence initiale d’un projet correspond à ce qui arriverait à une zone de projet choisie en l’absence de protection. Elle est établie en fonction des moyennes de la déforestation d’une zone au cours des dernières années. Ensuite, un certificateur calcule l’impact d’atténuation du projet carbone et émet un nombre équivalent d’émissions ou de crédits carbone volontaires.

Les projets REDD+ reposent sur la finance carbone, par l’émission de crédits carbone volontaires, ou par des rétributions au résultat. Dans le second cas, une fois les résultats atteints, le développeur peut émettre des crédits de réduction des émissions. L’acheteur final doit généralement les retirer immédiatement, bien qu’il puisse parfois les revendre sur le marché secondaire sous certaines conditions.

Les avantages des projets juridictionnels REDD+ sont notables.

  1. Ils offrent une meilleure garantie contre la « fuite » de la déforestation d’une zone protégée à une zone forestière voisine.
  2. Ils assurent la protection des projets contre les catastrophes naturelles grâce à une coordination adéquate avec les gouvernements.
  3. Ils peuvent contribuer à réduire la pauvreté, les recettes des projets étant partagées avec les communautés vivant dans les forêts.

Néanmoins, malgré ces avantages, l’essor des projets juridictionnels REDD+ connaît des difficultés.

De nombreux défis engorgent le secteur

En juillet 2021, le Mozambique était le premier pays à recevoir un paiement du fonds dédié par la Word Bank. Pourtant, jusqu’à présent, il reste aussi le seul pays au monde à avoir mis en œuvre le programme REDD+.

C’est un cercle vicieux : malgré d’autres projets en cours, les autorités locales volontaires font face à de nombreux obstacles. On peut ainsi lister plusieurs problématiques liées à l’implémentation de projets juridictionnels REDD+.

  1. Pour Bryan McCann, vice-président d’Emergent-Marchés, il faut une énorme volonté politique pour qu’un pays prenne des mesures. Sans garantie de financement, aucun Etat ne s’engagera.
  2. Manuel Estrada, directeur de REDD+ chez Verra, souligne à ce sujet que les gouvernements ne restent en place que quatre à six ans. Un projet REDD+ devrait durer 30 ans, soit un niveau d’engagement très difficile à obtenir.
  3. Du côté des investisseurs aussi, sans garantie de l’existence du projet à long terme, aucun ne souhaitera s’engager.

Les pays participant au groupe de travail des gouverneurs ont clairement réaffirmé leur engagement en mars, selon Jason Gray, directeur de projet du GCF. Selon lui, le problème réside dans le non-versement des fonds. Ainsi, nombre d’Etats auraient élaboré des programmes, mais sans atteindre le stade des paiements versés en échange de crédits.

De nouveaux acteurs libèrent les projets REDD+ fondés sur la rétribution au résultat

M. Gray évoque cependant l’espoir placé par le GCF dans l’augmentation des activités volontaires sur le marché du carbone. Les engagements élevés pris par des entités privées et publiques à travers LEAF Coalition constituent une seconde perspective. Associée à l’entreprise Emergent, l’ONG aide à désengorger les REDD+ juridictionnels grâce à des paiements initiaux fondés sur le résultat.

LEAF Coalition est un groupe d’acheteurs, formé par certaines des plus grandes entreprises privées du monde et par des gouvernements. L’organisation collecte des financements pour des projets juridictionnels REDD+ encore non-existants, fondés sur des paiements au résultat. L’entreprise Emergent est, elle, chargée de gérer les transactions financières entre les acheteurs (LEAF) et les États locaux.

Cinq des 23 juridictions éligibles ont signé une lettre d’intention avec Emergent. Parmi elles, la Guyane a déjà rempli les conditions nécessaires pour commencer la validation et la vérification. La première réduction d’émissions dans le cadre de la méthodologie Art TREES pourrait être ainsi émise cette année.

Les problématiques de marché ralentissent d’autres projets

Pour les projets REDD+ fondés sur le marché, la situation évolue plus lentement. Plutôt que de dépendre d’un prix plafonné, comme celui fixé par Emergent, ces projets sont exposés aux oscillations du marché. Cela effraie les gouvernements : Verra a lancé un programme dès 2012, pour lequel il n’y a toujours pas de candidat.

Néanmoins, avec l’intérêt neuf de certains courtiers qui tendent la main aux gouvernements, les espoirs demeurent de débloquer la situation. M. Estrada conclut en résumant le nœud du problème :

« Nous devons trouver un moyen de donner aux gouvernements des fonds initiaux pour mettre une place des programmes. »

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