Projets Pétroliers et Gaziers: le Royaume-Uni pourrait quitter la Mer du Nord

Les projets pétroliers et gaziers en mer du Nord placent le Royaume-Uni parmi les plus grandes puissances pétro-gazières d’Europe. Cependant, les ministres britanniques envisagent l’interdiction de nouvelles licences d’exploration pétrolières en mer du Nord. Cette nouvelle décision pourrait impacter dangereusement les emplois et l’économie du pays.

 

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Les projets pétroliers et gaziers, piliers de l’économie britannique

111 projets pétro-gaziers au Royaume-Uni

Le Royaume-Uni devrait être à l’avant-plan des projets à venir dans le domaine du pétrole et du gaz. On considère qu’environ 25% du total des projets devraient débuter en 2025. En outre, un rapport de GlobalData relève que 111 projets devraient commencer leurs activités au Royaume-Uni entre 2021 et 2025. parmi ceux-ci, les projets Rose Bank et Deborah.

Le projet Rose Bank

Il constitue un projet clé avec une production totale attendue de 121.000 b/j. Ce dernier est proposé dans les eaux profondes de l’ouest de Shetland. Il permettra alors de renforcer la sécurité énergétique du Royaume-Uni, en fournissant du pétrole et du gaz.

En outre, le pipeline de transport Rosebank export line est aussi un projet essentiel. Celui-ci s’étendra sur 236 km de longueur, pour un investissement total de 2 milliards USD$. Ce gazoduc permettra donc de transporter le gaz produit à partir des champs Rosebank jusqu’au Royaume-Uni.

Le projet Deborah

Il s’agit d’un projet intermédiaire important au Royaume-Uni, permettant le stockage souterrain du gaz. Il permettra de desservir à la fois, les marchés du Royaume-Uni et le Nord-Ouest de l’Europe. Une capacité de gaz de travail de 174 BCF est attendue, pour un coût de projet de 3 milliards USD$. Pourtant, le Royaume-Uni menace la continuité et le développement de ces projets.

 

Les projets pétroliers et gaziers, un futur menacé ?

Transformer l’UKCS

En réalité, depuis le début du siècle, la production de pétrole de la mer du Nord a largement chuté. La Grande-Bretagne envisage ainsi plusieurs options. En effet, une fin des permis en 2040 ainsi qu’une pause temporaire immédiate dans les licences sont envisagées. En outre, le gouvernement britannique a prévu d’accélérer la transition énergétique de l’UKCS, entité représentant les activités pétro-gazières britanniques en mer du Nord.

Cette future décision intervient dans un contexte particulier. Le gouvernement du Danemark a annoncé en décembre, l’interdiction de nouvelles explorations pour sa partie de la mer du Nord.

Transformer le pays

Plus largement, le Royaume-Uni a un objectif d’émissions nettes, voire nulles, de gaz à effet de serre d’ici 2050. En effet, le pays décide de se tourner de plus en plus vers les énergies renouvelables. Cette nouvelle consommation pousse ainsi le gouvernement à prendre de nouvelles décisions en accord avec leurs promesses.

 

Les projets pétroliers et gaziers, facteur d’emploi

l’Écosse agrège 79% des emplois de l’industrie pétro-gazière

Environ 79% des 270.000 emplois du Royaume-Uni concernant le domaine de l’industrie sont en Écosse. Par conséquent, la future décision de la Grande- Bretagne pourrait grandement frapper les emplois et l’économie écossaise. Et ce, même si le pays se tourne actuellement largement vers le développement de l’éolien offshore.

Un débat controversé

Cette future décision pourrait donc diviser l’opinion publique. En effet, une interdiction de nouvelles explorations de la mer du Nord pourrait entrainer de nombreuses conséquences économiques et sociales. Ainsi, un choix en faveur de cette interdiction serait particulièrement controversé.

En conclusion, les projets pétroliers et gaziers constituent encore un apport important pour l’économie britannique, et plus particulièrement pour les écossais. Par ailleurs, une consommation plus responsable pousse la Grande-Bretagne à prendre de nouvelles décisions concernant ces projets. Il s’agit d’une victoire pour certaines associations, mais une décision difficile à accepter pour l’emploi dans l’industrie pétrolière. Cependant, de nouvelles mesures devront être mises en place afin de pallier cette perte économique.

Russie: crise économique chez Gazprom face aux sanctions et au sabotage

En 2023, Gazprom a enregistré une perte record de 6,4 milliards d’euros, marquée par des sanctions internationales et le sabotage de ses pipelines. Ces défis mettent en lumière les vulnérabilités de Gazprom et les tensions géopolitiques qui perturbent le secteur énergétique russe. Face à ces crises, l’entreprise oriente désormais ses efforts vers les marchés asiatiques, espérant y trouver stabilité et nouvelles opportunités.

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