Le photovoltaïque en France est l’un des points de développement clé du plan France 2030 présenté par le Président de la République en octobre 2021. Pour faire suite, le ministère de la Transition écologique vient de dévoiler 10 mesures phares de développement de l’énergie solaire.
Le photovoltaïque en France représente 2% du mix électrique
Le solaire représente aujourd’hui 2% de la production d’électricité en France. Une part que le gouvernement souhaite multiplier par trois en sept ans. Pour l’augmenter, les autorités souhaitent tout d’abord libéraliser le marché. Cela créerai ainsi un climat propice aux investissements privés.
La dimension locale est aussi prise en compte. L’État, tout comme les Français, comptent sur les collectivités pour administrer le déploiement du solaire en France. Enfin, le gouvernement entend limiter le déploiement aux terrains « dégradés » sans enjeux de biodiversité ou de paysage. Autrement formulé, sur des terrains déjà artificialisé.
Barbara Pompili, ministre de l’Environnement, présente ainsi un plan d’actions en 10 points clés.
1/ Évaluer l’impact environnemental du photovoltaïque en France
Cette mesure sera lancée dès 2022. Les renouvelables étant accusés de dégrader la biodiversité et le paysage, le gouvernement souhaite désamorcer toute polémique avec cette enquête. En amont des résultats, l’État limitera également les implantations aux bâtiments et aux terrains dégradés sans impact sur la biodiversité.
2/ Faciliter l’investissement privé dans le photovoltaïque en France
L’État va passer à 500 kW la limite autorisé pour l’installation de dispositif solaire sans avoir à recourir à un appel d’offre. Une facilité pour les acteurs privés et l’installation de plus de panneaux solaires sans contrainte de mise en concurrence. Ces petits projets pourront également profiter d’aide d’État.
3/ Baisse des coûts de raccordement au réseau électrique
Toujours pour inciter l’investissement, les projets de moins de 500 kW verront leur coût de raccordement diminuer de 60%. L’ajustement se fera via le réajustement des tarifs réglementé d’utilisation des réseaux d’électricité, réimpacté ensuite sur tous les utilisateurs du réseau.
4/ Allégement réglementaire du photovoltaïque en France
Les contraintes réglementaires seront allégées. Un panneau photovoltaïque sur bâtiment existant ne sera plus soumis à des évaluations environnementales ou permis de construire. Les contraintes qui perdureront seront désormais gérées par les mairies pour accélérer les procédures. C’est ainsi un moyen d’accélérer le déploiement du solaire en France, tout en limitant le poids de l’administration.
5/ Simplification continue des procédures
Toujours dans un souci d’accélération des projets, l’État lancera une consultation auprès des acteurs du secteur pour identifier les disfonctionnements. Un processus d’amélioration continue qui vise donc à simplifier les initiatives pour le photovoltaïque en France.
6/ Obligation d’installation de panneaux photovoltaïques en France
Si les contraintes réglementaires diminuent, l’installation de panneaux solaires devient obligatoire sur les nouvelles infrastructures de plus de 500 m². Sont compris les parkings, entrepôts ainsi que les hangars auxquels s’ajoutent les immeubles de bureaux de plus de 1000 m². La contrainte s’applique aussi à toutes structures devant faire l’objet de rénovation lourde.
7/ Multiplication des appels d’offre de l’État
Le gouvernement va également multiplier les initiatives publiques pour transformer les terrains dégradés et les bâtiments construits en centrales solaires. 80 projets ont déjà été retenu pour un total de 636 MW. Un moyen de dynamiser l’industrie photovoltaïque en France et de rentabiliser des espaces ne présentant pas d’intérêt pour la biodiversité.
8/ Sollicitation des bâtiments publique
Les investissements viseront en priorité les bâtiments publics. 300 installations photovoltaïques en France sont ainsi prévues d’ici à 2025.
9/ La mise en place d’un réseau d’experts locaux
Pour aider le développement du photovoltaïque, les collectivités pourront s’appuyer sur des experts localement. L’idée est de décentraliser l’expertise vers les acteurs locaux pour encore faciliter le déploiement des initiatives.
10/ La création d’un label pour les collectivités
La proactivité des acteurs locaux sera valorisée par un label qui accordera un soutien actif de l’État. Cette aide répondra aux besoins humain ou matériel que déclarera la collectivité titulaire du label.
€500 millions pour le solaire contre €1 milliard pour le nucléaire
Le principal reproche fait par les partisans du photovoltaïque en France est l’investissement limité à seulement €500 millions. Alors qu’un milliard d’euros sont dédié au développement polémique des réacteurs nucléaires modulaires SMR.
En outre, le plan par ailleurs ne fait aucunement mention du coût environnemental que représente cette énergie renouvelable. Par ailleurs, aucune mention n’est faite sur le recyclage ou l’émission nécessaire de CO2 pour déployer autant de cellules photovoltaïques.