L’OPEP+ devrait pourtant se réunir pour discuter de sa politique de production pétrolière et d’offre sur le marché. D’autant que le contexte n’est pas favorable au silence et au maintien de la politique actuelle.
L’OPEP+ face aux mesures américaines et au Covid-19
Ihsan Ismaael, ministre du Pétrole Irakien, déclare que :
« Les pays membres attendront les rapports sur les études de marché qui donnent une vision claire et la décision sera basée sur ce que les experts techniques présentent ».
Depuis le 26 novembre 2021, les membres de l’OPEP+ analysent les répercutions des mesures initiées par les États-Unis sur le marché. Au 2 décembre 2021, les rapports ne seront pas prêts. Par conséquent, tel que l’insinue le ministre irakien, aucune décision ne devrait être prise hâtivement ce jour.
Depuis la semaine dernière, les États-Unis, la Chine et d’autres pays libèrent du pétrole de leurs réserves stratégiques. Conjuguée au retour de mesures anti-covid-19, cette situation entraine un effondrement des cours du pétrole. Ceux-ci ont en effet perdu plus de 14% entre les mardis 23 et 30 novembre 2021.
Quelle réponse apporter?
Tandis que les États-Unis réagissent au blocage de l’offre de l’OPEP+, certains membres de la coalition appellent à une réponse agressive contre les mesures américaines. Or, une telle stratégie risquerait d’envenimer des relations déjà tendues avec les États-Unis.
D’autant que le pays accuse déjà la politique de l’OPEP+ d’être à l’origine de l’inflation des prix des carburants sur son sol. Raison pour laquelle il a appelé à la libération des réserves de pétrole.
Les ministres de l’OPEP se réuniront le 1er décembre pour en discuter. Avant d’inviter, sans annulation pour l’instant, la Russie et neuf autres partenaires de la coalition OPEP+ le 2 décembre 2021.