L’optimisme prévaut au sein de l’Organisation mondiale des pays exportateurs de pétrole (OPEP) concernant les perspectives économiques mondiales et la demande en brut, d’après les déclarations récentes de Haitham al-Ghais, secrétaire général de l’alliance. Lors d’une importante conférence sectorielle, al-Ghais a exprimé une conviction solide quant à la robustesse de la demande pétrolière, contrairement aux prévisions de certains experts qui anticipent un pic avant 2030.
Contraste avec les prévisions de l’AIE
En contraste avec les projections de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui envisage un plafonnement de la demande de pétrole, de gaz et de charbon au cours de cette décennie, l’OPEP maintient une projection d’augmentation significative. L’estimation de l’organisation, qui table sur une croissance de 17% de la demande pétrolière d’ici 2045, repose sur l’hypothèse d’une demande quotidienne de 116 millions de barils.
Solidité de l’économie mondiale malgré les défis
Cette perspective positive s’appuie sur l’évaluation de la santé de l’économie globale, qui, malgré les obstacles actuels tels que l’inflation et les interventions des banques centrales, reste sur une trajectoire de croissance selon l’OPEP. L’économie américaine en particulier affiche une performance remarquable, tandis que l’Europe rencontre certaines difficultés. Néanmoins, l’approche générale de l’organisation reste fondamentalement optimiste.
Indétermination avant la réunion ministérielle de l’OPEP+
Le secrétaire général a aussi touché à l’indécision entourant la prochaine réunion ministérielle de l’OPEP+ prévue à Vienne, soulignant l’impossibilité de prédire les décisions futures. Cependant, il a mis en avant l’engagement de l’organisation à surveiller étroitement les dynamiques de l’offre et de la demande, ce qui influencera les stratégies à adopter lors de la rencontre.
Engagement de l’OPEP+ pour l’équilibre du marché
Le groupe OPEP+ a démontré une volonté d’agir de manière proactive pour stabiliser le marché. Des pays clés tels que l’Arabie saoudite et la Russie ont réitéré leur intention de poursuivre les réductions de production et d’exportation jusqu’à la fin de l’année. Ces mesures viennent s’ajouter aux restrictions de production en cours, instaurées en mai et prévues jusqu’à la fin 2024, impliquant une diminution de 1,6 million de barils par jour par les membres de l’OPEP+, y compris Ryad, Moscou et d’autres capitales importantes du pétrole.
La position de l’OPEP, empreinte d’optimisme, reflète une confiance dans la demande future de pétrole, tout en reconnaissant la nécessité d’une stratégie réactive face aux fluctuations du marché. La réunion à Vienne sera déterminante pour l’avenir de la politique pétrolière internationale, avec une communauté mondiale attentive à l’équilibre entre l’offre, la demande et la transition vers des sources d’énergie plus propres.