Olin annonce, cependant, que sa production globale de chlore-alcali et d’autres produits restera partielle sur une partie de l’année 2022. Cette situation est le résultat d’une production prolongée et des multiples pannes d’électricité.
Une série d’incidents
Olin regrette la fermeture de Plaquemine, en Louisiane, l’un des sites de production de chlore-alcali pour plusieurs mois. En effet, en raison d’un incendie de compresseur et d’une fuite de chlore, le site n’est plus opérationnel. En outre, deux des six unités de production d’électricité de Freeport, au Texas, demeurent fermées jusqu’au quatrième trimestre 2022.
L’entreprise, le 20 avril, annonçait un cas de force majeure sur un certain nombre de produits comme le chlore. Ainsi, en raison des perturbations, l’ensemble de ses opérations aux États-Unis connaissent un ralentissement. Parallèlement, les unités motrices de Freeport sont à l’arrêt depuis la mi-février en raison d’un problème mécanique.
Une dynamique de prix
Olin s’attend à des résultats pour le deuxième trimestre 2022 supérieurs aux résultats du premier trimestre 2022. Le groupe vendra moins de volume et à des prix élevés, malgré une réduction des marges de $75 millions. En effet, la société déclare que ces pannes réduisent l’approvisionnement déjà restreint en chlore et en soude caustique.
Si la demande en soude caustique en Asie s’atténue au premier trimestre, les prix repartent, actuellement, à la hausse. Parallèlement, les prix en Europe augmentent, dans un contexte d’offre tendu, renforcé en raison du conflit russo-ukrainien. Olin souhaite axer sa politique commerciale sur les ventes de produits à forte valeur ajoutée ou la revente de produits acquis.
Recherche de partenariat
Au premier trimestre 2022, les ventes des produits acquis représentaient 8,1 % des ventes totales du groupe. La société déclare un bénéfice net de $393 millions au premier trimestre 2022 contre $243,6 millions au premier trimestre 2021. Olin cherche à nouer un partenariat avec un producteur de PVC.
L’entreprise est l’unique producteur américain de chlore-alcali sans opération de PVC en aval. La production d’Olin alimente les acheteurs de dérivés chlorés, de chlore et de dichlorure d’éthylène, intervenant dans la production de PVC. Le groupe fournit, ainsi, 1,45 million de tonnes par an l’usine de Shintech basée à Freeport.
Des objectifs de croissance
Les complexes de PVC, qui impliquent, généralement cinq unités, ont un coût de $3 milliards ou plus. Olin estime être en capacité de couvrir les opérations en amont du PVC. Ainsi, un nouvel investissement dans la production de PVC de $750 millions pourrait couvrir 500 000 tonnes par an de PVC.
En décembre, Shintech rendait opérationnelle une extension de la chaîne de production de PVC dans son complexe de Plaquemine. Cette nouvelle unité, prévue pour 2023, permettra de traiter 380 000 tonnes de PVC chaque année. En 2020, Westlake augmentait, également, la production d’unités de PVC en Louisiane et en Allemagne.
Développement de l’hydrogène
Olin envisage d’augmenter les ventes d’hydrogène en développant une co-entreprise avec le fabricant de piles à combustible, Plug Power. L’objectif est de produire de l’hydrogène renouvelable afin de répondre à la demande croissante de piles à combustible. L’entreprise estime que son usine de chlore-alcali à St. Gabriel, en Louisiane, produira 15 tonnes par jour.
Une petite installation de la société fournit déjà de l’hydrogène pour des piles à combustible. Le développement de St. Gabriel porterait cet approvisionnement à 6 % de la production globale d’hydrogène du groupe. Actuellement, une partie de la production d’hydrogène part dans l’atmosphère alors qu’Olin vise une réduction du carbone.