Nord Stream 1 Ferme pour Maintenance

Nord Stream 1 est, depuis quelques semaines, au cœur des débats et la situation ne semble pas s'arranger. Gazprom annonce la fermeture du gazoduc entre le 31 août et le 2 septembre. Si elle assure que le débit sera restauré, l'Europe s'inquiète alors que la perspective d'un hiver compliqué semble se confirmer.

Nord Stream 1 ferme pour maintenance. Gazprom annonce que le gazoduc sera fermé eu 21 août ay 2 septembre 2022. La société invoque la nécessité de maintenance. En revanche, cette situation préoccupe l’Europe, qui se retrouvait déjà en difficulté pour assurer son approvisionnement.

Le gazoduc est déjà au cœur des débats depuis quelque temps. De fait, celui-ci, à la suite d’un arrêt pour une maintenance planifiée, avait été remis en fonction à 20% de sa capacité totale.

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Réduction des volumes de Nord Stream 1, du chantage politique?

Pour l’Europe, Moscou utilise Nord Stream 1 comme une arme politique afin de mettre la pression sur l’Europe. Ainsi, Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission européenne, déclarait:

« En agissant de concert pour réduire la demande de gaz, en tenant compte de toutes les spécificités nationales pertinentes, l’UE a jeté les bases solides d’une solidarité indispensable entre les États membres face au chantage énergétique de Poutine. L’annonce par Gazprom d’une nouvelle réduction des livraisons de gaz vers l’Europe via Nord Stream 1, sans raison technique justifiable, illustre une fois de plus le manque de fiabilité de la Russie en tant que fournisseur d’énergie. »

Cette déclaration confirmant le contexte de crise faisait également référence à l’engagement collectif des États-membres de l’UE afin de réduire leur consommation de gaz de 15%.

Toutefois, le Kremlin réfute les accusations. Selon lui, les sanctions occidentales bloquent la maintenance de Nord Stream 1. Gazprom explique la réduction des flux de gaz russe par des turbines défectueuses. D’ailleurs, une des turbines est bloquée en Allemagne.

Cette nouvelle maintenance de Nord Stream 1 accentue alors les tensions, alors que l’Europe cherche à faire le plein avant un hiver qui s’annonce tendu. En outre, cette situation contribue à faire grimper les prix et augmente fortement le risque de rationnement et de récession.

Quels impacts en Europe?

L’Europe dépend du gaz russe. Ainsi, une réduction (si ce n’est un arrêt) du débit de Nord Stream 1 inquiète l’Europe. Le vieux continent pourrait vivre une pénurie de gaz cet hiver, alors que la demande est vouée à augmenter.

Néanmoins, Gazprom se veut rassurante. L’entreprise russe déclare:

« Une fois la maintenance terminée, et en l’absence de dysfonctionnements techniques, les flux de 33 millions de mètres cubes par jour reprendront. »

L’Allemagne déjà en difficulté

Par ailleurs, ces conditions pourraient impacter l’Allemagne de manière conséquente. L’industrie du pays dépend fortement des livraisons de gaz russe.

L’Allemagne a d’ores et déjà pris des mesures d’urgence, dont une aide de 15 milliards d’euros, pour sauver Uniper. L’entreprise souffre de la crise énergétique. D’ailleurs, au S1, Uniper annonce une perte nette de plus de 12 milliards d’euros.

Le président russe, Vladimir Poutine, avait suggéré la relance du processus de certification de NordStream 2. Selon lui, les perturbations liées à l’approvisionnement vers l’Europe pourraient être résolues de cette manière. Cette suggestion a été rejetée par des hauts responsables politiques allemands.

Plusieurs pays et sociétés touchés

De nombreuses entreprises, comme Uniper, OMV et ENI, ayant conclu des contrats avec Gazprom, se sont vues retirer une partie de leur approvisionnement.

De plus, la Russie avait réduit les flux de gaz vers certains pays européens comme la Bulgarie, la Finlande, la Pologne, le Danemark. Ces derniers refusaient de payer le gaz russe en roubles. Il s’agissait, pour la Russie, de soutenir le cours du rouble mis à mal suite à l’invasion de l’Ukraine.

De fait, le 31 mars dernier, Poutine avait décrété que les pays importateurs de gaz devraient payer en rouble. Ceci ayant pour but de soutenir le cours du rouble mis à mal par le conflit en Ukraine.

Certaines mesures mises en place par l’Union européenne comptent alléger cette situation. Le plan REPowerEU, souhaite réduite la dépendance du gaz russe avant 2030. Celui-ci repose sur trois piliers : diversifier l’approvisionnement, réduire l’utilisation de combustibles fossiles et développer les énergies renouvelables.

En outre, le règlement sur le stockage de gaz pose des objectifs clairs. Les stocks de gaz des pays membres doivent atteindre 80% de leur capacité avant l’hiver.

Néanmoins, la crainte d’un arrêt des flux de gaz russe via Nord Stream 1 inquiète.

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