Nigeria: Adoption de la Réforme du Secteur Pétrolier

Le Nigéria lance, après 13 ans d'attente, sa réforme du secteur pétrolier en proie à la corruption. Les incertitudes subsistent.|Le Nigéria lance, après 13 ans d'attente, sa réforme du secteur pétrolier en proie à la corruption. Les incertitudes subsistent.

Le Nigéria, 1er producteur de pétrole d’Afrique, lance une réforme du secteur en proie à la corruption et à la baisse de production. Le 1er juillet 2021, le Parlement nigérian a voté une nouvelle loi pétrolière destinée changer cette situation et favoriser les investissements étrangers.

Le Nigéria remporte une « importante victoire »

Proposée en 2008, la réforme du secteur pétrolier a été repoussée jusqu’à 2021. Elle va ainsi offrir un cadre légal et fiscal à l’industrie du gaz et du pétrole pourrait révolutionner le secteur. Une « importante victoire » pour le Président de l’Assemblée natioanle du Nigéria, Femi Gbajabiamila.

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La loi promet une fiscalité plus encadrée et une meilleure redistribution des richesses afin de lutter contre la corruption. La réforme compte aussi transformer la Nigeria National Petroleum Commission (NNPC) en une société commerciale qui ne dépendra plus de l’État.

Enfin, la réforme sera couronnée d’une réhabilitation des infrastructures délabrées après soixante ans d’exploitation. Afin d’assurer une meilleure production pétrolière.

 

Des grandes réserves, mais peu d’investissements

Premier producteur de pétrole d’Afrique, le Nigéria tire 50% de ses revenus et 90% de ses recettes d’exportations du pétrole. Pourtant, les gisements nigérians ne sont pas compensés. Les grands projets et les investissements manquent. 1,9 million de barils sont exportés chaque jour du Nigéria. Or ce n’est pas suffisant pour la première économie africaine.

En outre, les investissements alloués n’ont pas échappée à la corruption. De fait, l’incertitude règlementaire qui perdure, le manque de revenus, l’inflation, l’insécurité sont autant de facteurs qui dissuadent les investisseurs.

 

13 ans d’attentes pour une loi en demi-teinte

Les deux Chambres se sont donc accordées après des années de retard, même si certains points de discorde persistent. La part de redistribution aux communautés locales notamment : 2,5% des recettes dans le texte initial contre 25% réclamés. Le gouvernement s’est difficilement accordé avec les grandes compagnies pétrolières, de même que l’exécutif avec les précédentes Assemblées.

La réforme remettra en marche la machine pétrolière nigériane en favorisant une politique réglementée et plus sécurisée pour les investissements. Néanmoins, les compagnies auront toujours le choix de décider si leurs activités seront régulées selon l’ancienne ou la nouvelle réglementation. L’incertitude sur les effets positifs de cette loi subsiste.

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