Le président mozambicain, Filipe Nyusi, a assuré mercredi que les conditions sont réunies pour permettre à TotalEnergies de reprendre son énorme projet d’exploitation de gaz naturel dans le pays, suspendu depuis 2021 suite à une attaque jihadiste d’ampleur, à quelques kilomètres.
La province du Cabo Delgado (nord-est), pauvre mais riche en ressources naturelles et à majorité musulmane, située à la frontière avec la Tanzanie, est en proie à des violences de groupes armés depuis fin 2017. Près de 4.700 personnes ont déjà été tuées dont plus de 2.000 civils. Un million ont été forcées à quitter leur foyer.
Fin mars 2021, une attaque coordonnée sur la ville côtière de Palma a forcé le groupe français à suspendre jusqu’à nouvel ordre un projet d’exploitation du gaz naturel pesant 16,5 milliards d’euros. Les installations encore en construction sur la péninsule d’Afungi ont été évacuées.
« La coopération et la coordination avec Total sont très favorables. L’environnement de travail est propice pour que l’entreprise reprenne ses activités à tout moment », a déclaré Filipe Nyusi, lors d’une conférence sur l’exploitation minière et l’énergie dans la capitale mozambicaine Maputo.
TotalEnergies se montre prudent depuis plusieurs mois sur la possibilité de redémarrer ses opérations au Mozambique. Son PDG, Patrick Pouyanné, s’est rendu dans le pays en février et s’est entretenu avec le président mozambicain. Le mois dernier, le sous-traitant italien du géant français, Saipem, a annoncé préparer la reprise des travaux, disant avoir été informé que « la sécurité s’est améliorée ».