Le marché éolien devrait encore voir ses coûts diminuer, de 35% d’ici 2035 à 49% d’ici 2050 selon le Lawrence Berkeley National Laboratory. Cela s’explique par des turbines plus grandes, plus efficaces, ainsi que des coûts d’investissement et d’exploitation en baisse.
Le marché éolien : les coûts en baisse
Dans une étude publiée le 15 avril dernier, le Lawrence Berkeley National Laboratory (Californie, USA) a annoncé une baisse drastique des coûts du marché éolien à venir. Les experts prévoient en ce sens des réductions allant de 17% à 35% d’ici 2035, et de 37% à 49% d’ici 2050. L’étude a également révélé des informations sur l’ampleur possible de la baisse, qui permettront à l’éolien de devenir une énergie renouvelable plus accessible et importante.
Une enquête globale
Cette étude est le résultat d’une enquête mondiale menée auprès de 140 experts éoliens sur trois applications : l’éolien terrestre, l’éolien offshore à fond fixe et l’éolien offshore flottant. Elle correspond à une volonté d’apporter une vision plus actuelle du marché éolien, dont les chiffres dépassent toutes prévisions. Ryan Wiser, chercheur au Berkeley Lab, a d’ailleurs commenté :
« L’éolien a connu des réductions de coûts accélérées ces dernières années, à la fois onshore et offshore, rendant les prévisions de coûts antérieures obsolètes. Le secteur de l’énergie a besoin d’une évaluation à jour »
Les réductions de coûts se sont accélérées plus rapidement que prévu
L’étude prend en compte cinq facteurs pour évaluer les coûts actuels du marché éolien. Il s’agit du coût d’investissement initial, des coûts d’exploitation permanents, du facteur de capacité, de la durée de vie du projet et du coût de financement. Les experts annoncent des améliorations importantes pour tous ces éléments, se répercutant sur les prix.
Cependant, une incertitude subsiste : l’étude révèle en effet que les réductions de coûts se sont accélérées ces dernières années, plus rapidement que prévu. Une baisse drastique qui pourrait continuer de descendre en flèche avec toutes les améliorations technologiques du secteur éolien. L’éolien flottant en mer devrait aussi gagner des parts de marché, représentant jusqu’à 25% de nouveaux projets éoliens offshore d’ici 2035.
Une plus grande puissance des turbines éoliennes
Selon les experts, l’un des principaux moteurs de ces améliorations est la taille de la turbine, ainsi que les facteurs qui augmentent la capacité électrique des éoliennes. Celles-ci deviendraient plus grandes et plus puissantes, passant d’une moyenne de 4,25 MW en 2019 à 11,25 MW en 2035. Le marché éolien terrestre devrait également s’effacer au profit de projets offshore, offrant une capacité plus importante.
Ruée sur l’offshore
Le président américain Joe Biden a d’ailleurs signé en janvier un décret visant à maximiser le potentiel éolien offshore. Il a également identifié l’énergie éolienne comme un élément clé des efforts renouvelés du pays pour lutter contre le changement climatique. Les sources d’énergie renouvelables telles que l’éolien et le solaire joueront un rôle central dans les efforts visant à atteindre des émissions de carbone nulles d’ici le milieu du siècle.
Le co-auteur de l’étude, Joachim Seel, partage cet avis :
« Ces tendances permettront à l’éolien de jouer un rôle plus important dans l’approvisionnement énergétique mondial qu’on ne le pensait auparavant, tout en facilitant la dé-carbonisation du secteur énergétique ».
Le marché éolien devrait donc perdre encore de sa valeur pour devenir une énergie verte plus commune et impliquée dans la transition énergétique.