L’Iran a pu accéder à ses revenus pétroliers en avril et en mai, selon le service de presse du ministère du pétrole iranien. Ceux-ci sont en hausse de 60 % sur l’année. Ali Forouzandeh, directeur général du bureau des relations publiques du ministère du pétrole, déclare :
« La réception des revenus du pétrole, des condensats de gaz, du gaz naturel, des produits pétroliers et pétrochimiques au cours des deux premiers mois de l’année iranienne en cours a augmenté de 60 % par rapport à la même période de l’année dernière. Par exemple, l’argent reçu des ventes de produits pétrochimiques s’élevait à 1,5 milliard de dollars au cours des deux premiers mois de l’année iranienne écoulée et il est passé à 2,45 milliards de dollars cette année. »
Cette annonce intervient alors que les sanctions américaines sont toujours d’actualité. Celles-ci coupent l’accès de l’Iran au système bancaire international. Ces recettes sont bloquées sur les comptes bancaires de ses pays clients.
L’Iran utilise donc des moyens non conventionnels pour vendre son pétrole et mettre la main sur les recettes. Le 19 mai, Jawad Owji, ministre du pétrole, expliquait que l’Iran recevait plus de 80 % de l’argent du pétrole en espèces.
Le reste provient du troc. Ainsi, l’Iran procède à des échanges de médicaments et de biens de première nécessité.