L’Iran face à une pénurie de carburant : l’électricité rationnée pour éviter la crise énergétique

En réponse à une pénurie de carburant menaçant l'alimentation des centrales électriques, l'Iran a annoncé un rationnement de l'électricité dans Téhéran et plusieurs provinces. La durée de cette mesure reste inconnue.

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La République islamique d’Iran a pris une mesure inédite pour répondre à la crise énergétique : un rationnement de l’électricité dans sa capitale, Téhéran, et d’autres provinces clés. Ce plan, qui commencera dès lundi, a été confirmé par l’agence de presse officielle Irna. Les coupures de courant seront appliquées quotidiennement dans différents secteurs de la capitale, durant deux heures entre 09H00 et 17H00, visant à réduire la pression sur les centrales électriques du pays.

Pénurie de carburant et interdiction de mazout : les causes de la crise

La compagnie nationale de distribution d’électricité a déclaré que cette décision découle de la limitation de l’approvisionnement en gaz combustible des centrales électriques. Un décret gouvernemental a également interdit l’utilisation du mazout dans certaines centrales, une décision motivée par des raisons sanitaires. En effet, la combustion de mazout de mauvaise qualité dans les centrales est régulièrement pointée du doigt comme source majeure de pollution dans les grandes villes iraniennes, aggravant la situation environnementale.
Ce rationnement n’est pas limité à Téhéran : des provinces comme Qom (centre), Kerman (sud-est), ainsi que les régions de Guilan et Ardabil dans le nord du pays, appliqueront également des coupures de courant programmées. Cette mesure est une réponse aux difficultés persistantes de l’Iran à sécuriser un approvisionnement stable en carburant pour son secteur énergétique.

La durée du rationnement reste inconnue

Bien que les autorités aient détaillé le calendrier des coupures, aucune précision n’a été donnée quant à la durée de cette mesure. Selon les experts, cette absence d’information pourrait refléter des incertitudes sur l’approvisionnement futur en carburant, dans un contexte économique marqué par les sanctions occidentales. Ces sanctions, qui visent principalement les secteurs énergétique et financier, ont fortement réduit la capacité de l’Iran à exporter et à moderniser ses infrastructures énergétiques.

Antécédents et colères populaires face aux coupures de courant

Ce n’est pas la première fois que l’Iran fait face à une telle crise. Durant les dernières années, des coupures de courant récurrentes, particulièrement en été, ont suscité la colère des citoyens, impactant gravement la vie quotidienne et les activités économiques. En juillet dernier, pour répondre à une demande d’énergie trop importante, les autorités avaient déjà réduit de moitié le temps de travail dans les institutions gouvernementales, une mesure visant à économiser l’énergie.

Enjeux géopolitiques et environnementaux

Malgré ses immenses réserves de pétrole, l’Iran peine à satisfaire sa propre demande énergétique. Selon les données de l’Agence américaine d’information sur l’énergie, le pays, qui était le septième producteur mondial de pétrole brut en 2022, possède les troisièmes plus grandes réserves prouvées au monde, derrière le Venezuela et l’Arabie saoudite. Cependant, les sanctions internationales limitent son accès aux technologies nécessaires pour exploiter ces ressources efficacement et pour moderniser ses infrastructures énergétiques.

L’orientation du gouvernement iranien vers une réduction de l’utilisation du mazout dans les centrales semble motivée par un souci de santé publique et de respect des engagements environnementaux. Dimanche dernier, Irna a rapporté que la vice-présidente iranienne en charge de l’environnement, Shina Ansari, participera à la COP29 en Azerbaïdjan, où la question de la transition énergétique sera centrale.

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