L’Irak sollicite des investissements occidentaux pour réduire le gasoil et augmenter la production

L'Irak, parmi les plus gros émetteurs de flaring, cherche à attirer des investisseurs occidentaux pour développer son secteur gazier et diminuer les émissions nocives.

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L’Irak, deuxième producteur de l’OPEP, est l’un des plus grands émetteurs mondiaux de flaring de gaz, une pratique qui libère du gaz utilisable dans l’atmosphère. Le vice-ministre du Pétrole, Hamid Younes al-Zobai, a déclaré lors d’une conférence à Washington DC que le pays cherche à attirer des investissements étrangers, en particulier américains et occidentaux, pour développer son secteur gazier et réduire cette pratique polluante.

Le ministère du Pétrole incite les entreprises étrangères à opérer en Irak et le gouvernement actuel élabore des plans d’investissement en coopération avec des sociétés internationales. L’objectif est de rendre le secteur gazier irakien autosuffisant dans les cinq prochaines années, avec un accent particulier sur la réduction du flaring et l’augmentation de la production de gaz.

Initiatives et Investissements

Des délégations irakiennes de haut niveau ont visité les États-Unis à deux reprises cette année pour rencontrer des responsables gouvernementaux américains et des entreprises du secteur privé. Ces visites ont abouti à plusieurs accords visant à développer des projets de capture de gaz et à réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations d’électricité en provenance d’Iran.

Les intérêts américains en Irak sont doubles : contrer l’influence croissante de la Chine dans le secteur énergétique irakien et réduire la dépendance de l’Irak aux importations d’électricité iraniennes, sujettes à des exemptions de sanctions américaines. Malgré les efforts, les préoccupations liées à la sécurité et à la corruption continuent de dissuader les entreprises américaines d’investir massivement dans le pays.

Impact des Investissements Chinois

Parallèlement, les retraitements occidentaux du secteur énergétique irakien ont renforcé le contrôle de la Chine. PetroChina a pris le relais en tant qu’opérateur du projet West Qurna 1 après le retrait d’ExxonMobil en 2023, suite à la vente de sa participation de 22,7 % à la BOC irakienne. Lors de la dernière ronde de licences en mai, les entreprises chinoises ont remporté 10 des 13 projets disponibles, consolidant ainsi leur présence dans le secteur pétrolier irakien.

Un rapport de la Banque mondiale publié en juin a montré une augmentation de la production pétrolière en Irak en 2023, mais une réduction de seulement 1 % du flaring. Sept accords ont été signés avec des entreprises américaines en avril pour continuer à réduire cette pratique.

Défis et Perspectives

Malgré les efforts du gouvernement irakien pour attirer des investissements, les défis restent nombreux. La sécurité instable et la corruption endémique posent des obstacles significatifs à l’entrée et à la rétention des investissements étrangers. Toutefois, les réformes économiques et de gouvernance entreprises par le ministre des Finances, Taif Sami, en collaboration avec l’ambassadeur américain, visent à créer un environnement plus propice à l’investissement.

John Calabrese, professeur adjoint à l’American University spécialisé en politique étrangère au Moyen-Orient et en Asie de l’Est, souligne que les entreprises chinoises ont établi une présence durable et compétitive en Irak au fil des années, ce qui leur donne un avantage sur les entreprises occidentales.

Perspectives Futures

L’Irak continue de naviguer dans un paysage énergétique complexe, cherchant à équilibrer les influences internationales tout en répondant à ses besoins énergétiques internes. Les efforts pour réduire le flaring et augmenter la production de gaz pourraient non seulement améliorer l’environnement mais aussi renforcer l’économie irakienne en réduisant sa dépendance aux importations d’énergie.

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