L’industrie solaire pourrait améliorer la rapidité et la qualité des opérations de maintenance grâce à la numérisation de ses activités. L’objectif étant d’évoluer en maintenance prédictive, en maintenance corrective ainsi qu’en remplacement des onduleurs. Selon Wood Mackenzie, cela peut passer par le déploiement de solutions numériques, comme les drônes, ou des plateformes holistiques gestionnaires de données.
Amener l’industrie solaire à un niveau supérieur
Ainsi, durant la pandémie, de nombreux propriétaires d’actifs ont commencé à trouver des opportunités pour accélérer l’emploi des technologies numériques. Ils ont, par exemple, renforcé leurs capacités d’exploitation à distance. Et ce, tout en renouvelant leur attention sur les technologies auto-opératoires.
Cela passe notamment par la numérisation de portefeuille renouvelable ou par un investissement axé sur la stimulation. Ils ont également pu profiter du financement gouvernemental de « stimulation verte » pour encourager leur investissement dans les outils numériques.
La maintenance prédictive, la maintenance corrective et le remplacement des onduleurs ont tout à gagner
Selon Wood Mackenzie, les solutions numériques peuvent donc accroître l’efficacité et réduire les coûts de main-d’œuvre. Et ce, dans tous les segments de l’exploitation et de la maintenance photovoltaïque. 60 % de la chaîne de valeur de l’exploitation et de l’entretien photovoltaïque peut ainsi être abordée avec des solutions déjà disponibles.
Trois segments particuliers pourraient en tirer un avantage certain :
- la maintenance prédictive ;
- la maintenance corrective ;
- le remplacement des onduleurs.
Passer de 10h à 15 minutes d’inspection/MW
Trois solutions numériques leurs seraient bénéfique : les plateformes d’analyses, la thermographie aérienne ainsi que l’inspection autonome des drones.
Passer aux inspections par drone piloté pourrait notamment réduire le temps passé sur une opération de 97%. Et le passage des drones pilotés aux drones autonomes réduit ce temps de 44 % supplémentaire. Ainsi, on passerait d’environ 10 heures d’inspection par MW à 15 à 18 minutes. Cela représenterait plus de 1 000 dollars par MW et par an en économies de main-d’œuvre.
Prendre l’industrie éolienne pour référence ?
Les développeurs solaires cherchent de plus en plus à tirer des enseignements exploitables à partir des données qu’ils recueillent sur le terrain. À ce titre, ils semblent adopter l’approche du « big data ». En effet, les entreprises souhaitent mettre en place une intégration et une analyse de données plus sophistiquées.
L’industrie solaire pourrait conduire à la mise en œuvre de plateformes numériques de bout en bout qui peuvent servir l’ensemble de la chaîne d’exploitation. Ces plateformes pourraient gérer toutes les composantes du fonctionnement et de l’entretien, de l’exploitation du site et de la maintenance planifiée à la gestion des stocks. Ou encore à la planification des effectifs.
Se rapprocher du traitement des méga-données dans l’éolien
Néanmoins, l’énergie solaire n’a pas encore mis au jour les capacités avancées d’optimisation et de prédiction nécessaires. Et ce type de plateforme numérique tout compris n’est pas encore devenu une réalité dans l’industrie solaire. Il est donc impossible d’obtenir de réelles informations exploitables. L’exploitation et l’entretien solaire pourraient alors se tourner vers la technologie éolienne comme référence.
Servir l’ensemble de la chaîne d’exploitation et améliorer l’expérience client
À terme, ce processus pourrait servir l’ensemble de la chaîne d’exploitation et donc l’expérience client.
Les entreprises solaires construisent ainsi des piles logicielles intégrées qui améliorent cette expérience. La demande croissante des clients pour les batteries résidentielles rend les capacités de numérisation d’autant plus importantes.
Cela pourrait passer par une technologie de surveillance de l’énergie domestique plus développée. Un logiciel avancé offrirait également aux propriétaires une meilleure compréhension de leurs systèmes de production et de stockage d’énergie. Ainsi qu’un contrôle plus nuancé de leur consommation d’énergie domestique.