Les prix du pétrole ont augmenté lundi au cours d’une séance d’échanges volatils. L’insuffisance de l’offre mondiale l’a emporté sur les craintes d’une pression sur la demande en raison d’une flambée des cas de COVID-19 à Pékin. De nouvelles hausses des taux d’intérêt sont également à mettre en cause.
Une insuffisance du côté de l’offre
Le pétrole brut Brent a augmenté de 26 cents pour s’établir à 122,27$ le baril. Le pétrole brut West Texas Intermediate a augmenté de 26 cents pour s’établir à 120,93$ le baril. Les échanges ont été volatils. Précédemment, les prix avaient baissé d’environ 3 dollars le baril.
L’offre de pétrole est serrée. L’OPEP et ses alliés ne sont pas en mesure de tenir leurs promesses d’augmentation de la production. Ceci en raison du manque de capacité de nombreux producteurs, des sanctions imposées à la Russie et des troubles en Libye qui ont réduit la production.
L’impact de l’invasion russe sur les prix
Le pétrole a bondi en 2022. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a aggravé les inquiétudes concernant l’offre et la demande, s’étant redressées après les blocages liés à la pandémie de COVID-19.
En mars, le pétrole Brent a atteint 139 dollars, son plus haut niveau depuis 2008. La semaine dernière, les deux indices de référence du pétrole ont augmenté de plus de 1%. Le directeur exécutif des contrats à terme sur l’énergie chez Mizuho déclare :
« Nous étions déjà aux prises avec la perte de pétrole russe, alors maintenant nous ajoutons un point d’exclamation avec la situation libyenne ».
Samedi, le prix moyen de l’essence aux USA a dépassé 5 dollars le gallon pour la première fois.
Inquiétude concernant la Chine
En raison de l’inquiétude suscitée par la demande, le district de Chaoyang à Pékin a annoncé trois séries de tests de masse. Ceci dans le but d’enrayer une épidémie « féroce » de COVID-19.
Phil Flynn, analyste chez Price Futures, déclare:
« Nous ne savons pas ce qui va se passer avec la Chine. L’humeur est maussade en ce moment ».
Les inquiétudes concernant de nouvelles hausses de taux ont été renforcées par les données de l’inflation américaine de vendredi. Celles-ci montraient que l’indice des prix à la consommation a augmenté de 8,6%. Ces deux éléments ont également fait pression à la baisse sur le pétrole.
D’autres marchés financiers chutent
Les autres marchés financiers ont aussi chuté. Les investisseurs craignaient que la Réserve fédérale ne resserre sa politique de manière trop agressive et ne provoque un ralentissement économique.
Le S&P 500 était en passe de confirmer un marché baissier. La prochaine décision de la Fed est prévue pour mercredi.
En Europe, le plus proche conseiller économique du Premier ministre italien Mario Draghi, a déclaré que les hausses de taux d’intérêt de la banque centrale européenne n’étaient pas le bon moyen de freiner la flambée des prix.