Les Investisseurs se Désintéressent du Pétrole

Les investisseurs se désintéressent des dérivés du pétrole, car la crainte d'une récession décourage les positions longues.

Les investisseurs se désintéressent des dérivés du pétrole à l’un des taux les plus rapides depuis le début de la pandémie. Selon John Kemp, analyste pour Reuters, la crainte d’une récession décourage les positions longues.

Les investisseurs craignent une récession

Au cours de la semaine du 4 juillet, les fonds spéculatifs et autres gestionnaires de fonds ont revendu l’équivalent de 110 millions de barils. Ces transactions concernent dix contrats à terme et contrats d’options parmi les plus importants du marché. John Kemp analyse le retrait des investisseurs comme la conséquence d’une récession anticipée.

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Les rapports publiés par ICE Futures Europe et U.S. Commodity Futures Trading Commission sont formels. Au cours des quatre dernières semaines, les gestionnaires de fonds ont vendu un total de 201 millions de barils.

En position combinée néanmoins, seuls 445 millions de barils ont été revendus (22ème percentile pour toutes les semaines depuis 2013). Cela représente une baisse par rapport au récent sommet de 761 millions début janvier (71ème percentile).

Le ratio long-short se resserre

La majeure partie de l’ajustement de la semaine du 4 juillet proviendrait de la liquidation de positions longues haussières. Cela correspondrait à 71 millions de barils vendus, alors que la création de nouvelles positions courtes baissières représenterait seulement 39 millions de barils achetés.

Le biais haussier du secteur des fonds spéculatifs se serait ainsi évaporé. Les positions longues sont toujours plus nombreuses que les positions courtes. Néanmoins, leur rapport est de 3,82/1 (44ème percentile), alors qu’il était de 6,68/1 (83ème percentile) quatre semaines auparavant.

Les positions sur les distillats sont au plus bas

Les ventes de la semaine concernée ont été menées par le Brent (-54 millions de barils) et le NYMEX et l’ICE WTI (-41 millions). L’essence américaine (-8 millions) et le gazole européen (-7 millions) représentaient également une part des ventes. Seul le diesel américain est resté inchangé.

Concernant la position combinée, les distillats moyens sont à leur niveau le plus bas depuis 18 mois. En baisse pendant trois semaines consécutives, les ventes totales représentent 17 millions de barils.

Les distillats sont les plus sensibles au cycle économique. Le nombre de positions, comme le ratio long-short, est tombé à un niveau compatible avec une croissance plus lente. D’après John Kemp, seuls la capacité des raffineries et les stocks bas empêchent encore la baisse des positions sur les distillats.

Vers un soulagement des pénuries actuelles ?

En revanche, le pétrole brut ne bénéficie pas d’un tel soutien. Il est tombé à seulement 339 millions de barils (13ème percentile) pour la position combinée. Le ratio long-short atteint également 3,77/1 (37ème percentile).

Les investisseurs de portefeuille sont maintenant positionnés pour un ralentissement de milieu de cycle, ou pour une récession de fin de cycle. Cela devrait soulager les pénuries actuelles de pétrole et reconstituer les stocks épuisés au cours des 12 prochains mois.

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