Les Maldives viennent d’obtenir un financement significatif de 107 millions de dollars, accordé par la Banque mondiale. Cet investissement vise principalement à renforcer les capacités de production d’électricité solaire sur l’archipel. Une grande partie des fonds sera allouée à l’installation de panneaux solaires d’une capacité totale de 42,5 mégawatts (MW), essentiellement concentrée dans la région densément peuplée du « Greater Malé ». En parallèle, ce projet prévoit des améliorations importantes du réseau électrique existant, pour une intégration optimale des nouvelles capacités énergétiques renouvelables.
Deux projets complémentaires : ARISE et ASPIRE
Cette initiative est portée par deux projets distincts mais complémentaires : l’Accelerating Renewable Energy Integration and Sustainable Energy (ARISE) et l’Accelerating Sustainable Private Investments in Renewable Energy (ASPIRE). Le projet ASPIRE, qui précède ARISE, a d’abord été conçu pour encourager l’implication d’investisseurs privés dans le secteur énergétique. Il a permis de développer une base d’investissements privés qui s’avère désormais essentielle à la mise en place d’infrastructures d’énergie solaire.
Le projet ARISE, quant à lui, élargit les ambitions initiales en combinant des mécanismes financiers pour réduire les risques d’investissement avec l’intégration de technologies solaires avancées. Parmi ces technologies figurent notamment des solutions innovantes de stockage d’énergie et des mises à niveau substantielles du réseau électrique national, afin d’accueillir une capacité énergétique accrue. Selon Faris Hadad-Zervos, directeur régional de la Banque mondiale pour les Maldives, le Sri Lanka et le Népal, ARISE représente ainsi une avancée majeure par rapport à ASPIRE, grâce à cette combinaison stratégique de technologies et de mécanismes financiers.
Stratégie énergétique régionale
Cette stratégie des Maldives reflète une tendance plus large au sein de la région, où d’autres pays bénéficient également de financements internationaux pour moderniser leur secteur énergétique. Le Pakistan a récemment obtenu de la Banque mondiale deux financements concessionnels totalisant 1,15 milliard de dollars destinés à des projets énergétiques dans la province de Khyber Pakhtunkhwa. Ces investissements soulignent l’intérêt grandissant des institutions financières internationales à renforcer les infrastructures énergétiques dans les pays en développement.
Ces financements interviennent dans un contexte où les institutions internationales se tournent de plus en plus vers des investissements à fort potentiel de rentabilité et de stabilité économique à long terme. En orientant des ressources vers l’amélioration des capacités énergétiques des pays comme les Maldives et le Pakistan, la Banque mondiale illustre une tendance à privilégier des infrastructures fiables pour attirer davantage de capitaux privés. Les impacts économiques de ces investissements pourraient ainsi se faire ressentir au-delà du secteur énergétique, renforçant l’attractivité des économies locales pour d’autres investisseurs internationaux.