Un groupe d’investisseurs gérant plus de $10.000 milliards publie un plan ambitieux pour les majors pétrolières du secteur des énergies cherchant à lutter contre le réchauffement climatique et à réduire la production de pétrole et de gaz.
Un plan soutenu par les plus grands investisseurs et gestionnaires d’actifs du monde
L’initiative sans précédent baptisée Net Zero Standard for Oil and Gas détaille 10 normes requises pour aider les gestionnaires de fonds à comparer les stratégies des majors pétrolières. Grâce à ses normes, les gestionnaires peuvent ainsi visualiser si les entreprises s’alignent sur les efforts climatiques soutenus par les Nations Unies.
Parmi ces normes figure par exemple l’exigence d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 et de mettre en place un plan de financement et de production proportionné à l’atteinte de cet objectif. Il est également prévu une obligation de transparence sur la stratégie adoptée et les résultats obtenus.
Ce plan en 10 normes concrètes est soutenu, entre autres, par Amundi, le plus grand gestionnaire d’actifs d’Europe, Legal & General Investment Management, HSBC Global Asset Management, ou encore l’investisseur public canadien.
Standardiser l’approche en faveur du climat
De nombreuses entreprises ont mis en place des stratégies ambitieuses pour le climat. Shell, Eni et Equinor se sont par exemple fixé pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. TotalEnergies et BP compte, de leur côté, réduire autant que possible les émissions de leurs opérations d’ici à 2025.
Par conséquent, les variations dans la portée, les définitions et l’ambition de ces entreprises en matière climatique rendent leurs analyses et leurs comparaisons difficiles pour les investisseurs. L’intérêt du plan réside donc dans une standardisation des approches que doivent entreprendre les entreprises.
D’autant que les nouvelles normes seront, dans un premier temps, directement pilotées par les principales sociétés énergétiques précitées, auxquelles s’ajoute Repsol.
Pression également sur les investisseurs et les banques
En parallèle, la pression s’accroît sur les gestionnaires de portefeuille et les banques pour s’assurer que leurs investissements correspondent à l’Accord de Paris de 2015. Et ce, au regard du dernier rapport du GIEC et à l’approche du prochain cycle de pourparlers sur le climat (COP26) qui aura lieu en novembre 2021 à Glasgow.