Les forages de pétrole de schiste aux États-Unis subiront une hausse de 4,5 % des coûts en 2025

Les opérateurs pétroliers américains devront faire face à une hausse modérée des coûts de forage en 2025, alimentée par des droits de douane, malgré des baisses de prix sur plusieurs segments critiques.

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Les coûts de forage et de complétion pour les puits de pétrole de schiste dans les bassins des Lower 48 États-Unis devraient augmenter de 4,5 % au quatrième trimestre 2025 par rapport à l’année précédente, selon une étude publiée par le cabinet de conseil énergétique Wood Mackenzie. Cette hausse est attribuée à l’impact direct des droits de douane sur des intrants essentiels comme l’acier importé, les tubes de cuvelage pétrolier (Oil Country Tubular Goods, OCTG), le ciment et les fluides de forage.

Les OCTG enregistreront une hausse de 40 %

Wood Mackenzie indique que les prix des OCTG devraient grimper de 40 % en glissement annuel sur la même période, ajoutant à eux seuls environ 4 % aux coûts totaux par puits. Les opérateurs devront absorber cette augmentation dans un contexte où les ajustements de contrats et les réalignements d’approvisionnement deviennent incontournables. Toutefois, le rapport anticipe une stabilisation des coûts annuels en 2025, suivie d’une hausse de 2 % en 2026, une fois les effets tarifaires pleinement intégrés.

« Les droits de douane exercent une pression significative sur les coûts, notamment sur les consommables comme l’acier importé et les OCTG », a déclaré Nathan Nemeth, analyste principal chez Wood Mackenzie.

Les réductions de prix sur les services atténuent la hausse

Malgré la pression exercée par les tarifs, le rapport souligne que plusieurs segments clés enregistrent actuellement une déflation. Les prix des matériaux de soutènement (proppant), des services de forage et de la fracturation hydraulique sont en baisse, ce qui compense en partie les hausses ailleurs. Cette dynamique permet de contenir les augmentations globales des coûts d’exploration et de production.

Wood Mackenzie précise que son modèle de coûts nord-américain intègre les projections de prix de plus de 70 lignes de services pétroliers à travers cinq régions majeures des Lower 48. Cette granularité permet de mesurer avec précision l’impact des tendances tarifaires et de prix sur le coût total par puits.

Le nombre d’appareils de forage devrait baisser

L’analyse prévoit une diminution progressive du nombre de forages actifs sur le territoire américain en 2025 et 2026, principalement dans les zones pétrolières. Le nombre d’appareils de forage axés sur le pétrole devrait être inférieur de 45 à 50 unités par rapport aux projections établies en avril 2025. Une légère hausse du forage dans les régions gazières permettra de compenser une partie de ce recul, pour une baisse nette estimée à 30 unités entre mars et juillet 2025.

Selon Nemeth, « l’activité de complétion devrait progresser dans les bassins riches en gaz, tandis que les opérateurs concentrés sur le pétrole réduiront leur cadence si le baril WTI reste proche de $60 ».

Une incertitude tarifaire jusqu’en 2028

Le rapport prévoit que l’environnement tarifaire restera incertain jusqu’en 2028. Cette incertitude pourrait compliquer la planification des investissements et ralentir certaines décisions stratégiques. Les opérateurs s’appuieront sur des gains d’efficacité et des innovations technologiques pour limiter l’impact des hausses tarifaires sur leurs coûts unitaires.

« Les hausses de coûts liées aux tarifs ne sont pas souhaitables, mais elles restent gérables », a déclaré Nemeth. « Une faiblesse économique prolongée et une baisse des prix des matières premières pourraient toutefois contraindre le secteur à ajuster son niveau d’activité. »

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