Le département du Trésor des États-Unis communique une nouvelle liste d’entreprises asiatiques sanctionnées pour avoir commercé avec l’Iran.
Les États-Unis imposent de nouvelles sanctions à des entreprises chinoises et émiraties depuis le 6 juillet. Pour cause, ces sociétés auraient aidé à livrer des produits pétroliers et pétrochimiques iraniens en Asie de l’Est. Alors que la question de l’accord sur le nucléaire iranien reste en suspens, Washington ne relâche pas la pression sur Téhéran.
Les États-Unis ciblent des entreprises asiatiques
Mercredi, le département du Trésor des États-Unis a communiqué une liste d’entités impliquées dans le commerce de produits iraniens. Parmi elles, on retrouve des entreprises asiatiques, ainsi certaines personnes physiques. Des sanctions s’appliqueront sur toute la liste, avec notamment un gel des avoirs.
Parmi les entreprises listées, on retrouve le groupe Jam Petrochemical, basé en Iran et accusé d’exporter des fournitures vers l’est. L’Émirati Edgar Commercial Solution FZE est également sanctionné pour avoir acheté et revendu des produits iraniens vers la Chine. Le Trésor américain cible aussi les industries hongkongaises Lustro Industry Limited et Triliance Petrochemical CO Ltd.
D’autres sociétés orientales sont présentes dans le communiqué notamment une société vietnamienne et une singapourienne. De fait, ces mesures vont dissuader les entreprises américaines de traiter avec ces groupes. Ainsi, Washington vise à isoler l’Iran du commerce mondial en attendant un accord sur la question du nucléaire.
L’Iran s’appuie sur la Chine
Le commerce de pétrole est le fer de lance de l’économie iranienne. Alors que les États-Unis lui imposent un embargo commercial depuis 2018, Téhéran se tourne vers les marchés de l’est. L’Iran compte ainsi beaucoup sur la Chine et ses raffineries, qui importent de grandes quantités d’hydrocarbures. Le commerce est rendu possible par la présence de société écran.
Selon l’ancien responsable du Trésor américain, Brian O’Toole, le soutien de la Chine à Téhéran est un « point de fuite dans le régime des sanctions ». Il continue :
« Le message qui est en envoyé à Pékin est le suivant : la Chine doit cesser d’importer du pétrole iranien tant que l’Iran n’accepte pas un retour aux conditions de l’accord de Vienne. »
En mai 2018, le président Donald Trump avait sorti les États-Unis de l’accord de 2015 portant sur le nucléaire iranien. Depuis, les partis ne réussissent pas à trouver un nouvel accord. Le 29 juin dernier, des pourparlers se sont achevés à Doha, sans trouver de solutions.