Les prix du pétrole tournaient autour de l’équilibre mardi après la publication de deux rapports de l’OPEP et de l’IEA partagés au sujet de l’impact du nouveau variant sur la future demande de pétrole.
Les cours du pétrole reculent légèrement
Vers 10H20 GMT (11H20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février abandonnait 0,30% à 74,17 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de janvier perdait 0,31% à 71,07 dollars.
L’Agence internationale de l’énergie (IEA) a légèrement diminué mardi sa prévision de la demande mondiale de pétrole pour 2021 et 2022, de 100.000 barils par jour en moyenne, « essentiellement pour tenir compte de la moindre utilisation des carburants aériens (…) en raison des nouvelles restrictions sur les voyages internationaux ».
La veille, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s’était voulu plus optimiste: le cartel a en effet maintenu ses prévisions pour la demande pétrolière mondiale en 2021 et 2022, estimant que l’impact du nouveau variant Omicron « devrait être modéré et de court-terme, le monde devenant mieux armé pour faire face au Covid-19 et aux difficultés qu’il cause ».
La Chine découvre Omicron
Avtar Sandu, de Phillip Futures, note par ailleurs l’effet baissier des nouvelles restrictions en Chine, qui a annoncé lundi avoir détecté son premier cas du très contagieux variant Omicron du coronavirus, selon les médias d’Etat.
La reprise des cours du brut, de l’ordre de 8% la semaine passée, est également « refroidie par l’annonce du premier décès au Royaume-Uni dû au variant Omicron du Covid-19 », ajoute-t-il, une annonce faite lundi par le Premier ministre Boris Johnson.
Prix du gaz en surchauffe
Les investisseurs surveillaient également les prix du gaz, de nouveau en surchauffe cette semaine.
Après avoir grimpé de près de 10% lundi le marché de référence du gaz européen, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais, gagnait mardi 1,92% à 118,31 euros le mégawattheure (MWh) vers 10H15 GMT.
Le TTF néerlandais a atteint à l’ouverture mardi 122,92 euros, un prix seulement vu dans l’histoire le 6 octobre de cette année, lorsque le contrat avait flambé à 162,12 euros.
« Les tensions croissantes entre la Russie et l’Occident dans le cadre du conflit en Ukraine », contribuent à l’escalade des prix, explique Carsten Fritsch, de Commerzbank.
Un tiers du gaz européen provient de Russie.