Depuis le 15 février, le réacteur nucléaire EPR de Flamanville fait l’objet d’une interruption non programmée pour une série d’interventions techniques. Initialement prévu pour une durée plus courte, cet arrêt se prolongera jusqu’au 30 mars, selon l’exploitant. Ces opérations s’inscrivent dans le cadre des ajustements nécessaires à la mise en service progressive du réacteur.
Lors de son raccordement au réseau électrique en décembre, l’exploitant avait indiqué que la montée en puissance du réacteur suivrait un processus évolutif, pouvant nécessiter plusieurs arrêts de maintenance. Un cadre de l’entreprise souligne que de tels ajustements sont fréquents sur des installations neuves, évoquant une phase de rodage technique. Ces événements, qualifiés d’aléas techniques, ne remettent pas en cause la conception de l’installation.
Des interventions techniques successives
Le premier arrêt, survenu le 15 février, a été consacré à une intervention sur un circuit de refroidissement utilisant l’eau de mer. Ce système, destiné à être activé uniquement dans des situations exceptionnelles, présentait une baisse de performance nécessitant une correction.
Le 22 février, l’interruption s’est prolongée pour permettre une intervention sur une sonde de température du circuit primaire principal, responsable de la transmission de la chaleur dégagée par le cœur du réacteur vers les générateurs de vapeur.
Optimisation du groupe turbo-alternateur
Une nouvelle prolongation a été décidée le 28 février pour effectuer des réglages sur le groupe turbo-alternateur. Cette pièce essentielle, composée d’une turbine et d’un alternateur, assure la transformation de l’énergie thermique en électricité. L’intervention porte sur deux paliers, éléments clés pour le guidage et le maintien des rotors du dispositif.
En parallèle, une autre opération de maintenance est en cours sur une seconde sonde de température du circuit primaire. Ces ajustements font suite à deux arrêts de production programmés, effectués après le raccordement au réseau électrique.
Objectif de montée en puissance maintenu
L’exploitant prévoit toujours d’atteindre les 100 % de puissance d’ici l’été, malgré ces interventions. Ces ajustements techniques, bien que non prévus initialement, sont considérés comme faisant partie du processus d’optimisation du réacteur avant sa pleine exploitation.