Le Royaume-Uni menacé pour sa Sécurité Énergétique

Au Royaume-Uni, la démission de Boris Johnson fait planer des incertitudes sur la sécurité énergétique du pays à l'orée du prochain hiver.

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Au Royaume-Uni, la démission de Boris Johnson fait planer des incertitudes sur le secteur énergétique. Devant une conjoncture difficile, la question des conséquences de la crise politique qui secoue le pays se pose. En particulier, la loi sur la sécurité énergétique pourrait ne pas voir le jour.

Crise politique au Royaume-Uni

De facto, le prochain Premier ministre du Royaume-Uni aura de nombreux défis à relever. Parmi eux, l’inflation, la menace d’une récession et la guerre en Ukraine. Le levier de la sécurité énergétique pourrait permettre de trouver des solutions à ces problématiques.

Néanmoins, Boris Johnson prévoit de rester Premier ministre du Royaume-Uni jusqu’en automne. Cela ne pourra pas permettre à son gouvernement de faire passer des lois avant l’hiver. La course à sa succession durera environ trois mois. Donc, il sera probablement trop tard pour éviter que le Royaume-Uni ne se dirige vers une crise énergétique hivernale avec des factures pour les ménages qui s’envolent.

De plus, les niveaux de stockage de gaz montrent la nécessité de prendre une décision rapide. Ainsi, le Royaume-Uni ne dispose que 0,9 milliard de m3 de stockage pour une consommation annuelle d’environ 80 milliards de m3. La capacité de stockage du Royaume-Uni est dérisoire par rapport à la plupart des pays européens. Cette conjoncture montre qu’il est urgent d’agir pour que le pays puisse garantir un approvisionnement à long terme.

Des prix du gaz élevés

Premièrement, le 6 juillet, le prix du gaz au jour le jour en Europe s’évaluait à 174 €/MWh. C’est une hausse de 165% depuis le début de l’année. Il est urgent d’agir pour le Royaume-Uni. Dans ce sens, la réouverture du site de stockage offshore de Rough ne serait qu’une solution à court terme pour tout nouveau dirigeant politique.

Deuxièmement, bien que le Royaume-Uni dispose des infrastructures pour importer plus de GNL que la plupart des pays européens, ces approvisionnements se feraient à des prix « exorbitants ». Le prix de référence du GNL au comptant pour août se valorise à 42,474 $/MMBtu.

Le secrétaire d’État aux affaires et à l’énergie, Kwasi Kwarteng, se montre alarmiste devant la situation. Il exhorte le Royaume-Uni à prendre des initiatives pour protéger les ménages:

« Les prix du gaz donnent l’eau à la bouche. Ils frappent les consommateurs dans toute l’Europe. Plus nous produirons d’énergie propre et bon marché, mieux nous serons protégés contre des prix du gaz qui fait grimper les factures. »

Les menaces pour la souveraineté énergétique du pays

Ensuite, le projet de loi sur la sécurité énergétique pourrait être la première victime de l’immobilisme politique au Royaume-Uni. Ce projet doit avoir l’aval du Parlement et comprend 26 mesures de soutien. Cela va des technologies à faible émission de carbone à une capacité de légiférer sur l’approvisionnement en carburant pour des raisons de sécurité nationale. Malgré tout, il n’est pas fait mention d’investissements publics dans les infrastructures.

Enfin, les spécialistes de la vie politique au Royaume-Uni estiment que ce projet aura du mal à trouver un soutien. De nombreux députés du Parti conservateur voteront contre toute politique du gouvernement Johnson tant qu’un nouveau successeur ne sera pas nommé. De son côté, l’opposition souhaite un vote de défiance pour renverser le gouvernement et mettre en œuvre des élections générales.

 

Illustration : Energy industry illustrations par SOFIA ZHELTUKHINA

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