Le Royaume-Uni approuve 5,5 milliards de livres pour Sizewell C

Londres propose une subvention de 5,5 milliards de livres pour la centrale nucléaire Sizewell C d'EDF, visant à sécuriser l'approvisionnement énergétique et répondre aux objectifs de politique énergétique.

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Le gouvernement britannique présente un plan de subvention de 5,5 milliards de livres sterling pour soutenir le projet de construction de la centrale nucléaire Sizewell C, mené par EDF (Électricité de France) dans le Suffolk, en Angleterre. Cette subvention, connue sous le nom de « Development Expenditure Scheme », doit couvrir les dépenses de développement jusqu’à ce qu’une décision finale d’investissement soit prise, garantissant ainsi que les travaux préliminaires se poursuivent sans interruption. Le Royaume-Uni voit en Sizewell C un élément clé pour renforcer sa sécurité énergétique et diversifier ses sources d’énergie à faible émission de carbone.

Un soutien stratégique dans un contexte de scepticisme des investisseurs

Sizewell C, censé produire suffisamment d’électricité pour alimenter environ 6 millions de foyers, se heurte à des défis importants en matière de financement. Bien que le projet soit essentiel pour remplacer les centrales vieillissantes et répondre aux futurs besoins énergétiques du pays, il peine à attirer des investisseurs privés. Les dépassements de coûts et les retards rencontrés par Hinkley Point C, une autre centrale nucléaire en construction par EDF, ont rendu les investisseurs prudents. Hinkley Point C, initialement prévu pour entrer en service en 2025, a vu son coût réévalué entre 31 et 34 milliards de livres (prix de 2015) et son achèvement repoussé à 2029.
Face à cette réticence, le gouvernement britannique a déjà alloué 2,5 milliards de livres de fonds publics au projet Sizewell C. La subvention supplémentaire de 5,5 milliards vise à stabiliser le financement en attendant que d’autres investisseurs s’engagent. Le Département britannique de la Sécurité Énergétique et du Zéro Carbone (Department for Energy Security and Net Zero, DESNZ) souligne que cette initiative est essentielle pour atteindre les objectifs de sécurité énergétique et de soutien à l’économie locale à travers la création d’emplois qualifiés. Une décision finale concernant la viabilité financière et l’engagement à long terme est attendue d’ici la fin de l’année.

Les implications pour le secteur nucléaire britannique

Si Sizewell C est construit, il s’agirait de la deuxième nouvelle centrale nucléaire construite au Royaume-Uni en plus de deux décennies, après Hinkley Point C. L’industrie nucléaire britannique considère Sizewell C comme un test décisif pour l’avenir du secteur. Les autorités britanniques et EDF affirment que ce projet pourrait être environ 20 % moins coûteux que Hinkley Point C, grâce à des gains d’efficacité dans la conception et la construction. Cependant, ces économies potentielles n’ont pas encore été validées et dépendent de nombreux facteurs, notamment la stabilité des coûts des matériaux, des réglementations et des conditions de financement.
Le Royaume-Uni, qui cherche à se repositionner dans un monde énergétique en mutation rapide, voit dans le nucléaire un moyen de compenser l’intermittence des sources renouvelables comme l’éolien et le solaire. Le succès ou l’échec de Sizewell C influencera probablement la confiance des investisseurs et des décideurs politiques dans la poursuite d’autres projets nucléaires. La capacité de ce projet à attirer de nouveaux capitaux et à rester dans les limites de son budget annoncé sera cruciale pour définir le futur cadre de développement de nouvelles installations nucléaires.

Perspectives de financement et défis de gouvernance

Le financement du projet Sizewell C repose sur un modèle qui combine fonds publics et capitaux privés. Cette approche mixte est censée partager les risques et garantir la faisabilité à long terme de l’infrastructure. Cependant, le poids de l’investissement public dans ce projet de grande envergure soulève des questions sur la gestion des finances publiques et la responsabilité fiscale. Si les investisseurs privés restent hésitants, le gouvernement pourrait être contraint d’augmenter encore son soutien, ce qui pourrait avoir des implications politiques et budgétaires importantes.
L’approbation de cette subvention reflète également la détermination de Londres à sécuriser son approvisionnement énergétique à l’horizon 2030 et au-delà. La dépendance actuelle aux importations énergétiques, notamment en gaz naturel, et les récents chocs géopolitiques incitent le gouvernement à diversifier davantage ses sources d’approvisionnement. Le soutien à Sizewell C est donc perçu comme une étape stratégique vers une plus grande autonomie énergétique.
L’avenir de Sizewell C reste incertain, avec plusieurs défis à surmonter, notamment la mobilisation de fonds suffisants pour aller au-delà de la phase de développement. Les résultats de ce projet auront un impact significatif non seulement sur l’avenir du nucléaire au Royaume-Uni, mais aussi sur l’ensemble de la stratégie énergétique nationale.

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