Les prix du pétrole se maintenaient dans le vert mercredi, avant la publication de l’état des stocks américains de pétrole par l’Energy Information Administration (EIA), les tensions sur l’offre perdurant.
Vers 09H25 GMT (11H25 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août prenait 0,75% à 121,48 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juillet augmentait de 1,01% à 120,62 dollars.
“L’intensité persistante de la guerre en Ukraine renforce les craintes de voir les contraintes d’approvisionnement se prolonger”, a commenté Susannah Streeter, analyste pour Hargreaves Lansdown.
Les prix du pétrole trouvent également un soutien dans l’éventualité d’une grève qui pourrait être imminente dans l’industrie pétrolière et gazière norvégienne, selon Carsten Fritsch de Commerzbank. La Norvège est un important producteur européen de pétrole et de gaz.
“La seule chose qui pourrait ralentir le rallye pétrolier est une baisse de la demande”, estime Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote.
Les prévisions de la croissnace mondiale baissent
Mercredi, l’OCDE a fortement abaissé son anticipation de la croissance mondiale à 3%, contre 4,5% dans son estimation de décembre dernier. Les conséquences de la guerre en Ukraine pourraient engendrer une flambée de l’inflation à 8,5% parmi les pays membres de l’OCDE en 2022, alerte l’organisation internationale dans ses dernières prévisions économiques. Un niveau deux fois plus élevé que celui qu’elle anticipait en décembre.
Le marché attend par ailleurs la publication de l’état des stocks américains de pétrole par l’EIA. “Les stocks de pétrole aux États-Unis ont fortement baissé la semaine dernière, ajoutant à la pression positive sur les prix”, rappelle Ipek Ozkardeskaya.
L’American Petroleum Institute (API), dont les données sont réputées moins fiables que celles de l’EIA, a fait état mardi d’une hausse de 1,8 million de barils des réserves américaines de pétrole brut. “Si tel est le cas, nous pourrions assister à un soulagement à court terme sur les prix du pétrole”, affirme Mme Ozkardeskaya.
Mais, selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg, les analystes tablent sur une baisse de 2,5 millions de barils des réserves commerciales de brut.