Le Pétrole Koweïtien sous tension

Le pétrole koweïtien est sous tensions. Le pays doit faire face à de nombreuses difficultés, notamment l'instabilité politique. Une aide du Japon et la modification de la loi pétrolière pourraient permettre d'inverser la tendance.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

Le pétrole koweïtien s’épuise progressivement au Koweït. Face à la demande mondiale élevée, le membre de l’OPEP plafonne sa capacité à apporter davantage de pétrole brut. S’ajoute à cela, la pression de ses principaux clients pour une baisse des prix. Le prêt de 1 milliard de dollars avec le Japon est une solution.

Alors que la demande mondiale explose, le Koweït voit son pétrole diminuer progressivement. Son principal champ pétrolier vieillit. La solution principale est donc de faire appel à des expertises et des financements internationaux. Malgré la réticence du Koweït aux investissements étrangers, l’aide financière nippone se révèle précieuse.

Le pétrole koweïtien, une denrée en voie de disparition

Le gisement de Greater Burgan est la principale source d’approvisionnement du Koweït. C’est la deuxième plus grande source au monde. Ce gisement produit déjà jusqu’à 95% de sa capacité. Combinée d’injection de gaz et inondation, la production s’élève à environ 1,6 million de b/j.

Toutefois, ce grand réservoir vieillit. Pour y remédier, la société d’État Kuwait Petroleum Co (KPC) prévoit un centre de collecte d’une capacité de 100.000 b/j à Burgan.

De plus, l’entreprise publique développe son activité dans la zone neutre partagée entre le Koweït et l’Arabie saoudite. Les champs de la zone neutres sont susceptibles d’augmenter la production du Koweït. À l’heure actuelle, aucun projet n’a été approuvé. Cependant, en raison de la fermeture des installations pendant plusieurs années, ces projets sont techniquement difficiles.

Pour rajeunir les champs vieillissants, le pays doit recourir à un savoir-faire international. Selon les analystes, il faut apporter des modifications à la loi pétrolière du pays. Ces modifications inciteraient les majors pétroliers à participer.

Grâce aux investissements dans le secteur, le pays en tant que fournisseur fiable, assure les exportations de ses produits pétroliers. On peut citer notamment la raffinerie d’Al-Zour de 615 000 b/j. Actuellement en phase de test, elle devrait atteindre sa pleine capacité début 2023.

Des difficultés politiques au Koweït impactent le pétrole koweïtien

L’absence de parlement fonctionnel et de gouvernement complique la tâche. En avril, le gouvernement koweïtien démissionne. En juillet, le parlement se dissout pour la deuxième fois cette année.

Dans l’attente de nouvelles élections, le nouveau Premier ministre Sheikh Ahmas Nawaf al-Sabah se charge de former le nouveau gouvernement du Koweït. Étant donné qu’il est nécessaire de modifier la loi pétrolière, le Parlement joue donc un rôle crucial.

En outre, l’analyste pétrolier indépendant koweïtien, Kamil al-Harami a déclaré:

« Les entreprises internationales hésitent à venir au Koweït si nous ne concluons pas une sorte d’accord de partage ou de rachat comme elles l’ont fait avec Abu Dhabi, le Qatar [et] Oman (…) Mais c’est très, très difficile, voire impossible, pour nous d’observer ou de nous conformer. »

L’aide du Japon

Alors que le pays est réticent aux investissements étrangers, le Koweït pourrait faciliter les prêts des acheteurs. Par conséquent, les sociétés de services participeraient à l’effort du pays. Cela permettrait de sécuriser le marché pour la production future.

Par exemple, la société japonaise, Nippon Export and Investment Insurance signe en mars un accord préliminaire de coopération énergétique avec KPC.

D’après le protocole d’accord, KPC recevra 1 milliard de dollars sous forme de facilité de prêt de la part d’un consortium de banques japonaises et occidentales. Cela permettra d’aider l’entreprise publique koweïtienne à renforcer sa capacité en amont. Toutefois, l’instabilité gouvernementale freine le progrès.

Selon une source bancaire japonaise, le travail est en cours concernant la facilité de prêt.

L’intérêt du pays du soleil levant

En 2021, le Koweït est le troisième fournisseur du Japon. Suite à l’invasion de l’Ukraine, le Japon souhaite diversifier ses importations de pétrole brut russe.

De plus, le Japon vise à réintégrer le secteur par ses investissements au Koweït. Cela permettrait de relancer sa production ainsi que ses exportations de brut.

Par ailleurs, une source au courant des discussions passées a déclaré :

« De nombreux Japonais impliqués dans ces négociations en ont ressenti de l’amertume (…) Le pétrole koweïtien semble convenir à un sweet spot moyennement acide pour le Japon, donc en substance, oui, donc on peut dire que le brut est assez précieux ».

Les perspectives pour les prochaines années

D’ici 2040, KPC prévoit d’augmenter la capacité de production de pétrole koweïtien à 4,75 millions de b/j. Ce projet datant de 2018 a été considéré comme très ambitieux à l’époque. Depuis, cet objectif a été revu à la baisse, soit 3,5 millions b/j d’ici 2025 et 4 millions b/d d’ici 2040. Malgré les baisses d’ambition, les analystes mettent en garde sur les difficultés à réaliser ces objectifs.

À moyen terme, Lower Fars, qui est en deuxième phase de développement, doit être mis en service d’ici 2023. D’ici la fin de la décennie, la production de pétrole lourd augmenterait jusqu’à 200.000 b/j.

Selon Platts Analytics, la production du Koweït pourrait augmenter de 30.000 b/j par rapport aux niveaux actuels. À noter, le vieillissement de son champ principal, les réticences du marché ainsi que l’instabilité gouvernementale expliquent cette donnée.

En somme, le pays mise également sur le développement et la vente de volumes provenant de ses projets de gaz. Ces projets se situent dans les régions du nord telles que Sabriya. Le condensat serait vendu sous forme de pétrole brut, avec la qualité Kuwait Super Light.

Ainsi, réputé pour son aversion pour les investissements étrangers, le Koweït doit surmonter ce défi. Grâce à un financement et une expertise de rang international, le pays pourrait inverser la tendance.

Les exportations canadiennes vers la Chine augmentent grâce au pipeline élargi de TMX

Les livraisons de brut canadien depuis la côte Pacifique ont atteint 13,7 millions de barils en août, soutenues par une hausse marquée des expéditions vers la Chine et une réduction des flux vers la côte américaine du Golfe.

Le pétrole et le gaz resteront dominants dans le mix énergétique mondial jusqu’en 2050

Face à la croissance de la demande mondiale en électricité, les dirigeants du secteur énergétique misent sur une stratégie "tout compris" où le pétrole et le gaz fourniront encore 50 % des besoins mondiaux d’ici 2050.

Le Royaume-Uni sanctionne 70 pétroliers pour renforcer le plafonnement du pétrole russe

Londres a élargi ses sanctions contre la Russie en inscrivant 70 nouveaux pétroliers sur sa liste noire, portant un coup aux exportations énergétiques russes au cœur de ses revenus budgétaires.
en_1140140925540

L’Irak et Oman négocient un nouvel oléoduc pour sécuriser les exportations vers l’Asie

L’Irak discute avec Oman de la construction d’un oléoduc reliant Bassorah aux côtes omanaises afin de réduire sa dépendance au détroit d’Ormuz et stabiliser ses exportations de brut vers l’Asie.

Vallourec signe un contrat de $1bn avec Petrobras pour l’offshore brésilien

Le fabricant français de tubes en acier Vallourec a conclu un accord stratégique avec Petrobras, prévoyant la fourniture de solutions complètes pour les puits offshore entre 2026 et 2029.

L’Agence internationale de l’énergie alerte sur un excédent pétrolier de 3,3 millions de barils en 2026

La hausse de production des membres de l’Opep+ et des producteurs hors alliance devrait générer un surplus pétrolier mondial dès 2025, mettant sous pression les prix du brut selon l’Agence internationale de l’énergie.
en_114015092059540

Petrobras prend 27,5 % du bloc 4 au large de São Tomé avec Shell et Galp

La compagnie brésilienne renforce sa présence en Afrique avec une nouvelle participation dans l’exploration offshore, en s’associant à Shell et Galp pour développer le bloc 4 de São Tomé-et-Príncipe.

Un drone frappe une raffinerie majeure de Bachneft à Oufa, un incendie déclaré

Une attaque de drone contre une installation pétrolière de Bachneft à Oufa a provoqué un incendie, sans faire de victimes, perturbant temporairement l’activité du complexe classé parmi les plus importants du pays.

Le désaccord transatlantique sur le pétrole russe réduit les volumes indiens en octobre

La divergence entre les États-Unis et l’Union européenne sur les règles encadrant les exportations de pétrole russe vers l’Inde entraîne une baisse des livraisons prévues, alors que les marges de négociation se resserrent entre acheteurs et vendeurs.
en_114015092060540

Les stocks de pétrole aux États-Unis augmentent de 3,9 millions de barils

Contre les prévisions du marché, les réserves commerciales américaines de brut ont bondi en raison d'une forte baisse des exportations, influençant marginalement les prix internationaux.

La Russie augmente de 11% ses exportations de brut depuis ses ports occidentaux en septembre

La Russie prévoit d'expédier 2,1 millions de barils par jour depuis ses ports occidentaux en septembre, révisant à la hausse ses exportations face à la baisse de la demande intérieure provoquée par les attaques de drones contre ses raffineries.

QatarEnergy obtient une licence d’exploration offshore au Congo

QatarEnergy a obtenu une participation de 35 % dans le bloc Nzombo, situé en eaux profondes au large du Congo, dans le cadre d’un contrat de partage de production signé avec le gouvernement congolais.
en_1140909264540

Phillips 66 prend le contrôle total de deux raffineries américaines pour $1,4bn

Phillips 66 rachète à Cenovus Energy les 50 % restants de WRB Refining, consolidant ainsi sa présence sur le marché américain avec deux sites majeurs totalisant 495 000 barils par jour.

La grève des syndicats menace les livraisons de carburant de la raffinerie Dangote

Les deux principaux syndicats pétroliers du Nigeria ont interrompu les chargements de la raffinerie Dangote, contestant le déploiement d’une flotte logistique privée qui pourrait bouleverser l’équilibre du secteur.

ReconAfrica sécurise un bloc offshore au Gabon avec un contrat de partage de production

Reconnaissance Energy Africa Ltd. s’implante dans l’offshore gabonais via un contrat stratégique sur le bloc Ngulu, élargissant son portefeuille avec un potentiel de production immédiate et de développement à long terme.
en_1140909258540

BW Energy lève $365mn pour le FPSO Maromba et sécurise une plateforme de forage

BW Energy a finalisé un financement de $365mn pour la conversion du FPSO Maromba au large du Brésil et signé un contrat de location à court terme pour une plateforme de forage avec Minsheng Financial Leasing.

Vantage Drilling signe un contrat de 260 jours pour le Platinum Explorer

Vantage Drilling a finalisé un accord commercial majeur pour le déploiement du Platinum Explorer, avec une mission offshore de 260 jours à compter du premier trimestre 2026.

Permex signe un protocole pour un financement potentiel de $25mn avec Chisos

Permex Petroleum a signé un protocole d'accord non contraignant avec Chisos Ltd. pour un financement possible allant jusqu'à $25mn afin de développer ses actifs pétroliers dans le bassin permien.
en_114080920268540

L’OPEP+ approuve une hausse de 137 000 barils/jour dès octobre

L’OPEP+ entame une nouvelle phase de relèvement progressif de sa production, amorçant le dégel de 1,65 million de barils/jour de coupes volontaires, après la fin anticipée d’un cycle de 2,2 millions de barils/jour.

Imperial Petroleum investit dans sept navires malgré un recul de 22.8% de ses revenus

Imperial Petroleum a élargi sa flotte à 19 navires au deuxième trimestre 2025, tout en enregistrant une baisse de son chiffre d’affaires sous l’effet du repli des taux du marché maritime pétrolier.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.