Le Pétrole accélère sa Hausse

Les prix du pétrole sont à la hausse, et celle-ci s'accélère. Pour la première fois depuis le mois de mars, le Brent dépasse les 120 dollars

Les prix du pétrole poursuivaient leur hausse lundi. Le Brent dépassant les 120 dollars le baril, alors que les représentants des Vingt-Sept discutent d’un sixième paquet de sanctions contre Moscou. Les inquiétudes à propos de la demande étant quant à elles reléguées au second plan.

Les prix du pétrole grimpent

Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet prenait 1,16% à 120,82 dollars. Il n’avait plus dépassé ce seuil depuis fin mars.

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Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois, montait de 0,97% à 116,19 dollars après avoir également atteint un plus haut depuis plus de deux mois à 116,39 dollars.

“Le WTI et le Brent sont en hausse, car l’Union européenne tente toujours de négocier une interdiction du pétrole russe”, commente David Madden, analyste pour Equiti Capital.

“Les opinions divergent au sein du bloc en ce qui concerne l’embargo, et il semble que les mesures ne seront pas aussi sévères que prévu”, poursuit-il.

Discussions en cours pour un embargo pétrolier

Les dirigeants européens tentaient lundi à Bruxelles de trouver un accord sur un embargo frappant le pétrole russe. Il permettrait d’adopter un sixième paquet de sanctions contre Moscou, sous la pression de la Hongrie. Elle a conditionné son feu vert à des garanties sur son approvisionnement.

Un nouveau projet de conclusions du sommet, consulté par l’AFP, prévoit l’adoption “sans délai” du nouveau train de sanctions, incluant un embargo sur le pétrole russe d’ici la fin de l’année, “avec une exemption temporaire pour le brut acheminé par oléoduc” afin de lever le veto de Budapest.

Les Européens “ne parviennent pas à se mettre d’accord sur une interdiction de l’énergie russe, car la Hongrie continue de refuser de se détourner du pétrole russe”, explique Ipek Ozkardeskaya, analyste pour la banque Swissquote.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a affirmé lundi qu’il n’y avait “pas de compromis” acceptable “pour l’instant” concernant l’embargo, exigeant des “garanties” pour l’approvisionnement de son pays. La Hongrie, pays enclavé sans accès à la mer, dépend particulièrement des hydrocarbures russes.

“Sur le front de l’offre, l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) se réunira cette semaine, mais il y a peu d’espoir de voir les pays de l’Opep annoncer quoi que ce soit qui puisse soulager le marché”, poursuit Ipek Ozkardeskaya.

“La faiblesse du dollar américain contribue également à soutenir le marché, qui, après une forte hausse, a fait une pause pour respirer, rendant le pétrole moins cher pour les importateurs”, affirme Victoria Scholar, analyste chez Interactive Investor.

Selon Mme Scholar, “pour l’instant, les inquiétudes concernant le ralentissement de la demande sont reléguées au second plan”, en particulier à l’approche de la haute saison de la circulation automobile aux États-Unis.

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