Le Japon en Difficulté sur la Centrale de Fukushima

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L’exploitant de la centrale nucléaire Fukushima, Tepco, utilise une solution de refroidissement afin de créer un mur de glace, empêchant alors l’infiltration d’eau souterraine dans les bâtiments du réacteur. Mais cette solution vient de s’échapper de deux réservoirs de stockage.

Le Japon face aux défis imprévisibles du nettoyage

Cette configuration souligne notamment les défis imprévisibles du nettoyage du site. Et ce, 11 ans après qu’un tremblement de terre et un tsunami aient ravagé la côte nord-est du Japon. Une catastrophe naturelle provoquant alors la pire catastrophe nucléaire au monde depuis Tchernobyl (Ukraine) en 1986.

Le porte-parole de Tepco déclare ainsi que quatre tonnes d’une solution de chlorure de calcium, utilisée pour entretenir le mur de glace, ont fui. Cela semble être la huitième fuite de ce type.

La dernière fuite, en décembre 2019, avait provoqué le déversement de 16 tonnes chlorure de calcium. Une fuite probablement due à la fatigue du métal résultant des vibrations causées par les véhicules de construction.

Malgré tout, il ne paraît pas y avoir eu d’impact immédiat sur la fonction du mur de glace. Et pour cause, il faut plusieurs mois pour que le mur dégèle en l’absence de liquide de refroidissement. Par conséquent, la fuite n’a pour l’heure aucun impact.

Rejet de 1 million de tonnes d’eau irradiée

L’année dernière, les autorités du Japon ont approuvé le rejet de plus d’un million de tonnes d’eau irradiée du site après traitement. Ce rejet s’effectuera à partir du printemps 2023. Pour ce faire, Tepco annonce la construction d’un tunnel atteignant la mer pour réaliser à bien l’opération.

En parallèle, un groupe de six personnes est sur le point de déposer une action en justice contre Tepco. Ceux-ci affirment alors qu’ils ont développé un cancer de la thyroïde en raison de l’exposition aux radiations de la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima.

Les plaignants, habitants de Fukushima au moment de la catastrophe de 2011, demandent notamment une indemnisation de 616 millions de yens ($5,42 millions) au fournisseur d’électricité japonais.

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