Le Japon adopte des alternatives au gaz russe

Au Japon, les assureurs de navires ont annoncé qu'ils annulaient la couverture des risques de guerre en Russie, en Ukraine et en Biélorussie. L'annonce intervient à la suite du retrait de la région par les réassureurs face à des pertes importantes.

Le Japon reçoit 9 % de son GNL importé de Sakhalin-2, qui appartient à Gazprom et à des maisons de négoce japonaises et sans cette couverture les futures importations seraient certainement stoppées.

LMais également pousser les services publics d’électricité et de gaz japonais tels que JERA et Tokyo Gas Co Ltd

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Plusieurs assureurs suspendent dès à présent leurs couvertures  d’assurance

Les sociétés japonaises Tokio Marine & Nichido Fire Insurance, Sompo Japan Insurance et Mitsui Sumitomo Insurance suspendent la couverture d’assurance de guerre maritime au 1er janvier. Il s’agit d’une assurance pour les dommages causés aux navires par la guerre dans les eaux russes.

Par conséquent, les expéditeurs tels que Mitsui OSK Lines et Nippon Yusen pourraient devoir interrompre leurs opérations dans les eaux russes. Y compris le chargement de GNL depuis le complexe Sakhalin-2 dans l’Extrême-Orient russe.

Diversifier les approvisionnements pourraient aider le Japon à s’émanciper du projet pétrogazier russe Sakhaline-2. Il représente 9 % des importations totales de GNL du Japon, soit 74,3 millions de tonnes par an. 

En effet, 60 % des 10 millions de tonnes de gaz extraites à Sakhaline vont au Japon. Couvrant ainsi près de 10 % des besoins du pays. L’Archipel importe 97,8 % de son GNL dont 60 % vont à la production d’électricité. Et 30 % servent au gaz de ville.

Or, suite aux actions menées en Ukraine, la Russie s’expose à de lourdes sanctions auxquelles le Japon participe. En outre, le gouvernement russe a décidé en juin de prendre le contrôle de Sakhalin-2, poussant la sortie de Shell.

Le Japon ne souhaite pas renoncer à Sakhaline-2 pour des raisons sécuritaires mais une nouvelle orientation s’impose…

Afin d’éviter une rupture d’approvisionnement, les trois assureurs japonais négocient avec différents réassureurs pour conserver la couverture de guerre.

Le gouvernement japonais demande aux assureurs de prendre des risques supplémentaires. Notamment pour continuer à fournir une assurance guerre maritime aux expéditeurs de GNL dans les eaux russes.

L’Agence des services financiers, l’Agence des ressources naturelles et de l’énergie ont fait une demande dans une lettre conjointe adressée à l’association générale des assurances du pays. Tokyo veut s’assurer que le Japon continuera d’importer du GNL du projet Sakhalin-2 en Russie.

En outre, d’autres options peuvent également voir le jour. Les armateurs peuvent poursuivre leurs opérations sans couverture de guerre en assumant les risques. Les trajets entre l’île de Sakhaline et le Japon sont courts, ne prenant que quelques jours. De plus, l’installation d’exportation de GNL est située loin des champs de bataille de la Russie et de l’Ukraine.

Le gouvernement et les services publics japonais, les acheteurs du carburant de Sakhaline, pourraient devoir partager le risque.

‘autres entreprises japonaises entament également des pourparlers avec Oman LNG au sujet de contrats à terme. le principal explorateur pétrolier et gazier japonais Inpex Corp un accord de 20 ans avec la société américaine Venture Global LNG. Il s’agit d’importer 1 million de tonnes par an du projet de la société en Louisiane, dont la construction devrait commencer en 2023.

En outre, les acheteurs peuvent exercer la clause de tolérance à la hausse des quantités. Généralement présente dans les contrats à long terme, elles permettent de demander 5 à 10 % de volumes supplémentaires à des d’autres fournisseurs.

Russie: crise économique chez Gazprom face aux sanctions et au sabotage

En 2023, Gazprom a enregistré une perte record de 6,4 milliards d’euros, marquée par des sanctions internationales et le sabotage de ses pipelines. Ces défis mettent en lumière les vulnérabilités de Gazprom et les tensions géopolitiques qui perturbent le secteur énergétique russe. Face à ces crises, l’entreprise oriente désormais ses efforts vers les marchés asiatiques, espérant y trouver stabilité et nouvelles opportunités.

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