articles populaires

Le directeur d’ITER affirme que le projet doit continuer malgré les difficultés

Lors d'une visite en Russie, le directeur général d'ITER, Pietro Barabaschi, a réaffirmé que le projet international de fusion nucléaire doit se poursuivre malgré les retards et les tensions géopolitiques.

Partagez:

Le réacteur expérimental international de fusion nucléaire ITER, situé dans le sud-est de la France, est confronté à des retards significatifs et à une augmentation de ses coûts. Malgré ces défis, son directeur général, Pietro Barabaschi, a insisté sur la nécessité de poursuivre le projet. Lors d’une récente visite en Russie, il a comparé la situation à un marathon qui doit être mené à terme, même si le rythme ralentit.

ITER, qui signifie International Thermonuclear Experimental Reactor, est un projet collaboratif lancé en 1985 et regroupant sept membres : la Chine, la Corée du Sud, les États-Unis, l’Inde, le Japon, l’Union européenne et la Russie. L’objectif est de maîtriser la fusion nucléaire, un processus différent de la fission utilisée dans les centrales actuelles, afin de reproduire la réaction qui se produit au cœur du Soleil. Ce type d’énergie est présenté comme sûr et sans production de déchets radioactifs à longue durée de vie.

Des retards et des coûts en hausse

Cet été, le projet ITER a annoncé un retard d’au moins huit ans pour atteindre sa première étape cruciale, ainsi qu’une augmentation de son coût de plusieurs milliards d’euros. Ces difficultés sont liées à des problèmes techniques et à la complexité inhérente à un projet de cette envergure. Pietro Barabaschi a reconnu ces obstacles mais a souligné l’importance de maintenir le cap. Selon lui, il est essentiel de « garder une certaine allure dans les recherches » pour atteindre les objectifs fixés.

Lors de son déplacement en Russie, il a déclaré que le maintien du projet, malgré la situation internationale tendue, équivaut à « tenter de franchir la mer par temps agité ». Les tensions géopolitiques, notamment entre la Russie et les pays occidentaux à la suite du conflit en Ukraine, n’ont pas fondamentalement changé la dynamique du projet, a-t-il affirmé. Il a mis en avant le fait que les ingénieurs et les scientifiques continuent de collaborer, faisant preuve d’une résilience face aux défis actuels.

La coopération internationale malgré les tensions

La participation de la Russie au projet ITER se poursuit malgré les sanctions économiques imposées par les pays occidentaux. Ces sanctions visent à pénaliser la Russie pour son intervention militaire en Ukraine, mais elles n’ont pas interrompu sa contribution au développement d’ITER. Pietro Barabaschi a souligné que le projet n’a pas connu de « changement fondamental » dans sa structure de coopération internationale. Il a également mentionné des difficultés administratives et logistiques, notamment liées à l’envoi de composants, mais a insisté sur la continuité du travail collectif.

La fusion nucléaire est considérée comme une solution potentielle aux besoins énergétiques mondiaux, offrant une source d’énergie propre et quasiment inépuisable. ITER représente un effort sans précédent de collaboration scientifique entre de nombreuses nations. Malgré les défis techniques et politiques, le projet avance grâce à l’engagement des partenaires internationaux. Le directeur général a exprimé sa fierté de voir que « les ingénieurs et les scientifiques peuvent toujours travailler ensemble », malgré un contexte mondial complexe.

L’importance stratégique de la fusion nucléaire

Maîtriser la fusion nucléaire représente un enjeu majeur pour l’avenir énergétique de la planète. Contrairement à la fission nucléaire, la fusion ne génère pas de déchets radioactifs à vie longue et présente moins de risques en termes de sécurité. Le succès du projet ITER pourrait ouvrir la voie à une nouvelle ère de production d’énergie durable. Les retards et les surcoûts actuels sont perçus comme des obstacles temporaires dans un projet de très long terme.

Pietro Barabaschi a comparé le projet à un marathon, où il est crucial de continuer à avancer, même si le rythme doit être adapté. S’arrêter signifierait compromettre des décennies de recherche et d’investissement. Il a encouragé les parties prenantes à maintenir leur engagement, soulignant que les bénéfices potentiels de la fusion nucléaire justifient les efforts et les ressources consacrés au projet.

Perspectives futures du projet ITER

Malgré les défis actuels, les perspectives futures du projet ITER restent prometteuses. Les partenaires internationaux continuent de fournir les ressources et le soutien nécessaires pour avancer. Des avancées technologiques significatives sont attendues, qui pourraient révolutionner le secteur de l’énergie. Les retards actuels sont utilisés pour améliorer les processus et résoudre les problèmes techniques, renforçant ainsi la viabilité à long terme du projet.

La communauté scientifique suit de près l’évolution d’ITER, considérant que ses résultats auront un impact majeur sur la recherche en physique nucléaire. Les gouvernements impliqués voient également en ITER une opportunité stratégique pour assurer leur indépendance énergétique. Pietro Barabaschi reste optimiste quant à la capacité du projet à surmonter les obstacles, estimant que la collaboration internationale est la clé du succès.

Inscrivez-vous gratuitement pour un accès sans interruption.

Publicite

Récemment publiés dans

Les États-Unis examinent des importations d’uranium enrichi provenant de Chine, effectuées par Constellation Energy. Cette analyse vise à contrer les contournements potentiels de l’interdiction américaine de l’uranium russe.
Près de treize ans après la catastrophe de Fukushima, le Japon relance un réacteur nucléaire dans le nord-est de l’archipel, renforcé pour résister aux tsunamis, alors que le pays accélère sa transition énergétique.
Près de treize ans après la catastrophe de Fukushima, le Japon relance un réacteur nucléaire dans le nord-est de l’archipel, renforcé pour résister aux tsunamis, alors que le pays accélère sa transition énergétique.
Le groupe CEZ prend une participation de 20 % dans Rolls-Royce SMR pour construire des petits réacteurs nucléaires en République tchèque, visant une énergie stable et à faible émission de carbone.
Le groupe CEZ prend une participation de 20 % dans Rolls-Royce SMR pour construire des petits réacteurs nucléaires en République tchèque, visant une énergie stable et à faible émission de carbone.
Lundi matin, des militants de Greenpeace ont pénétré sur le site de la centrale nucléaire de Gravelines pour dénoncer les risques de submersion marine liés aux futurs réacteurs EPR, soulignant la vulnérabilité du site face à la montée des eaux.
Lundi matin, des militants de Greenpeace ont pénétré sur le site de la centrale nucléaire de Gravelines pour dénoncer les risques de submersion marine liés aux futurs réacteurs EPR, soulignant la vulnérabilité du site face à la montée des eaux.
La justice suédoise a approuvé la construction d’un site d’enfouissement de déchets radioactifs à Forsmark, un projet de long terme visant à garantir un stockage sécurisé pour 100 000 ans.
L'État français a injecté 300 millions d'euros dans Orano, spécialiste du nucléaire, afin d'augmenter sa capacité d'enrichissement d'uranium et soutenir son expansion sur le marché international face à Rosatom.
L'État français a injecté 300 millions d'euros dans Orano, spécialiste du nucléaire, afin d'augmenter sa capacité d'enrichissement d'uranium et soutenir son expansion sur le marché international face à Rosatom.
Le Parlement slovène a décidé d'annuler le référendum sur la construction d'un second réacteur à la centrale de Krsko, un projet controversé visant à renforcer la production d'énergie nucléaire nationale.
Le Parlement slovène a décidé d'annuler le référendum sur la construction d'un second réacteur à la centrale de Krsko, un projet controversé visant à renforcer la production d'énergie nucléaire nationale.
TEPCO reprendra l'extraction de matériaux radioactifs à Fukushima après avoir résolu un problème technique. Cette opération marque une étape clé dans le démantèlement de la centrale touchée par un tsunami en 2011.
TEPCO reprendra l'extraction de matériaux radioactifs à Fukushima après avoir résolu un problème technique. Cette opération marque une étape clé dans le démantèlement de la centrale touchée par un tsunami en 2011.
Ontario annonce un plan ambitieux pour répondre à une hausse de 75 % de la demande en électricité d'ici 2050, en misant sur l'énergie nucléaire, hydroélectrique et le gaz naturel.
Un expert suédois remet en question l'examen gouvernemental sur le développement du nucléaire, affirmant qu'il ne prend pas en compte les variations potentielles de la demande en électricité, notamment dans le nord du pays.
Un expert suédois remet en question l'examen gouvernemental sur le développement du nucléaire, affirmant qu'il ne prend pas en compte les variations potentielles de la demande en électricité, notamment dans le nord du pays.
Le projet de la troisième unité de la centrale nucléaire de Changjiang, située à Hainan en Chine, a franchi une étape majeure avec l'installation du dôme extérieur, marquant l'achèvement de la structure principale.
Le projet de la troisième unité de la centrale nucléaire de Changjiang, située à Hainan en Chine, a franchi une étape majeure avec l'installation du dôme extérieur, marquant l'achèvement de la structure principale.
La candidature de Pierre-Marie Abadie pour présider la future Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a été validée par le Parlement, malgré des préoccupations sur un possible conflit d'intérêts.
La candidature de Pierre-Marie Abadie pour présider la future Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a été validée par le Parlement, malgré des préoccupations sur un possible conflit d'intérêts.
Le projet de redémarrage de l'Unité 1 de la centrale de Three Mile Island, financé par Microsoft et Constellation Energy, vise à fournir 835 MW d'énergie propre pour répondre aux besoins croissants des centres de données, avec une remise en service prévue en 2028.
La Serbie poursuit ses discussions avec Rosatom pour lever l'interdiction sur l'énergie nucléaire en place depuis 1989 et explorer des opportunités dans les technologies nucléaires modernes.
La Serbie poursuit ses discussions avec Rosatom pour lever l'interdiction sur l'énergie nucléaire en place depuis 1989 et explorer des opportunités dans les technologies nucléaires modernes.
Le projet nucléaire JEK2 en Slovénie pourrait coûter entre 9,5 et 15,4 milliards d'euros selon une analyse indépendante. Le Premier ministre prévoit un référendum en 2024 avant toute décision finale prévue pour 2028.
Le projet nucléaire JEK2 en Slovénie pourrait coûter entre 9,5 et 15,4 milliards d'euros selon une analyse indépendante. Le Premier ministre prévoit un référendum en 2024 avant toute décision finale prévue pour 2028.
Orano crée deux groupes de partage dédiés aux réacteurs à neutrons rapides en France. Ces groupes rassemblent les principaux concepteurs de réacteurs modulaires avancés, avec pour objectif de développer des solutions de combustibles nucléaires durables.
Orano crée deux groupes de partage dédiés aux réacteurs à neutrons rapides en France. Ces groupes rassemblent les principaux concepteurs de réacteurs modulaires avancés, avec pour objectif de développer des solutions de combustibles nucléaires durables.
Le gouvernement italien, dirigé par Giorgia Meloni, prépare un cadre législatif pour réintroduire l'énergie nucléaire, visant à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 et réduire la dépendance au gaz russe.
Les membres de l'Alliance Européenne de l'Énergie Nucléaire ont sollicité la prochaine Commission Européenne pour reconnaître le rôle du nucléaire et des renouvelables dans la décarbonisation de l'Europe entre 2024 et 2029.
Les membres de l'Alliance Européenne de l'Énergie Nucléaire ont sollicité la prochaine Commission Européenne pour reconnaître le rôle du nucléaire et des renouvelables dans la décarbonisation de l'Europe entre 2024 et 2029.
La plateforme d'énergie nucléaire des BRICS+ vise à partager les expériences et soutenir le développement des technologies nucléaires parmi les pays membres, renforçant ainsi la collaboration dans le secteur énergétique.
La plateforme d'énergie nucléaire des BRICS+ vise à partager les expériences et soutenir le développement des technologies nucléaires parmi les pays membres, renforçant ainsi la collaboration dans le secteur énergétique.
Le Japon réoriente sa politique énergétique en relançant ses réacteurs nucléaires pour réduire sa dépendance au charbon. Cette décision intervient dans un contexte de pressions environnementales et de recherche de sources d'énergie plus propres.
Le Japon réoriente sa politique énergétique en relançant ses réacteurs nucléaires pour réduire sa dépendance au charbon. Cette décision intervient dans un contexte de pressions environnementales et de recherche de sources d'énergie plus propres.
Le Département américain de l'Énergie (DOE) a annoncé un financement de 900 millions de dollars destiné aux technologies nucléaires de nouvelle génération, visant à répondre à la demande croissante en énergie propre.
Google annonce un contrat d'achat d'énergie nucléaire avec la start-up Kairos Power, utilisant des réacteurs modulaires de petite taille (SMR), pour répondre à ses besoins croissants en électricité.
Google annonce un contrat d'achat d'énergie nucléaire avec la start-up Kairos Power, utilisant des réacteurs modulaires de petite taille (SMR), pour répondre à ses besoins croissants en électricité.
Les ministres de la Transition écologique française et de la Politique climatique néerlandaise signent un accord visant à renforcer la coopération en énergie nucléaire, couvrant sécurité, R&D et formation.
Les ministres de la Transition écologique française et de la Politique climatique néerlandaise signent un accord visant à renforcer la coopération en énergie nucléaire, couvrant sécurité, R&D et formation.
La Commission canadienne de la sûreté nucléaire a autorisé Ontario Power Generation à maintenir en fonctionnement les unités Pickering 5-8 jusqu'à fin 2026, facilitant ainsi les préparatifs de leur rénovation.
La Commission canadienne de la sûreté nucléaire a autorisé Ontario Power Generation à maintenir en fonctionnement les unités Pickering 5-8 jusqu'à fin 2026, facilitant ainsi les préparatifs de leur rénovation.

Publicite