Le Bangladesh Diminue ses Importations

Le Bangladesh a décidé de diminuer ses importations de gasoil, afin de faire face à la diminution de ses réserves de change.

Le Bangladesh entend bien faire face à la diminution de ses réserves de change. Pour éviter une crise de balance de paiement, le Bangladesh a mis en place une nouvelle directive qui vise à diminuer ses importations.

La Bangladesh va réduire ses importations

Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le pays fait face à une crise économique due à la volatilité des prix de l’énergie. Ainsi, le Bangladesh a décidé de mettre en place une politique d’austérité, afin de préserver ses réserves de changes. Éviter une crise de la balance de paiement, qui s’accompagne d’un plongeon de la consommation et de l’investissement, donc d’une hausse du chômage et d’une baisse de la croissance, est primordial pour le pays.

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Le Bangladesh a donc pris la décision de diminuer ses importations de gasoil d’au moins 20% durant l’année à venir. Cette initiative intervient afin de limiter la chute économique du pays, qui se retrouve déjà en crise économique, en témoigne son appel à l’aide au FMI. Selon la banque centrale du pays, les réserves de change ont diminué de 39,77 milliards de dollars, durant la semaine du 18 juillet.

Demandes spécifiques

La division de l’Énergie et des ressources minérales du Bangladesh a demandé à la BPC de diminuer ses importations de gazole d’au moins 20% d’ici juin 2023. Celle-ci a décidé d’interrompre l’exploitation des centrales électriques alimentées en gasoil, ce qui a eu pour impact une diminution de 10% des importations. Le gouvernement a également mis en place des coupures d’électricité et la fermeture des magasins et centres commerciaux à 20h00.

Le responsable de la BPC affirme:

« La fermeture des centrales électriques alimentées au diesel a contribué à réduire la consommation de diesel. »

Le Bangladesh a demandé aux banques commerciales du pays de réduire leur consommation de gasoil, de gaz naturel et de lubrifiants. L’objectif visé est également une diminution de 20% de l’année prochaine. La faible consommation de gasoil dans le secteur des transports reste un défi majeur car 90% de la consommation de diesel se fait dans le secteur des transports.

Un haut responsable de la BPC estime:

« La prolongation d’un jour de congé hebdomadaire du gouvernement pourrait être d’une grande aide ».

Il a notamment demandé l’intervention du gouvernement. Le but étant de ralentir les mouvements de véhicules à moteur diesel.

Des stocks nationaux suffisants

La décision du Bangladesh de diminuer ses importations pourrait ajouter une pression à la baisse sur le marché.

Un négociant de distillats moyens a déclaré:

« Cela pourrait avoir un certain impact en mettant plus de barils excédentaires sur le marché ».

Les prix Platts FOB Singapour du gasoil à 50 ppm de soufre sont passés de 175,86$/b en moyenne, en juin, à 144,43 $/b en moyenne, en juillet. En outre, le Bangladesh a également interrompu ses importations de GNL sur le marché spot depuis juillet.

Malgré la situation actuelle, les stocks suffisants et les achats à terme en cours de BPC permettent au Bangladesh d’éviter une situation de pénurie.

Khaled Ahmed de BPC a déclaré à ce propos:

« Malgré les réductions des achats au comptant de gasoil et de GNL, BPC continue d’importer régulièrement des produits pétroliers en vertu d’obligations contractuelles avec les fournisseurs, malgré les mesures d’austérité prises par le gouvernement pour réduire la consommation de carburant. »

La BPC a conclu des contrats avec fournisseurs afin d’importer jusqu’à 1,65 million de tonnes de produits pétroliers. Et ce, malgré la demande du Bangladesh de diminuer les importations. Ces contrats représentent une augmentation de 34% par rapport à l’année dernière.

Les stocks du pays de gasoil à 0,005% de soufre s’élèvent à 431.835 mt. Un stock qui suffirait à répondre à la demande nationale pour les 32 prochains jours. Le pays dispose également de 44 jours de demande, de stock de carburéacteur A-1 et 32 jours de stocks de HSFO.

Baisse prévue des prix de l’énergie en 2024, malgré une hausse globale

En 2024, les prix de l’électricité et du gaz en France devraient baisser grâce aux récentes réformes gouvernementales et aux ajustements de marché. Toutefois, ils demeureront supérieurs aux niveaux pré-crise de 2021-2022, mettant en lumière les défis persistants et les stratégies nécessaires pour stabiliser le secteur énergétique dans un contexte post-crise.

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