En Afrique du Sud, Absa et Standard Bank estiment que la situation économique et sociale du pays ne permet pas un arrêt complet du charbon. L’industrie du charbon représente plus de 90.000 employés et 90% de l’électricité consommée dans le pays.
En Afrique du Sud, le charbon représente 75% du mix énergétique
Les principaux préteurs d’Afrique du Sud ont déclaré que stopper les investissements vers de nouvelles centrales aurait des conséquences dramatiques. Le pays est en effet très dépendant du charbon. Sa remise en question mettrait en danger des milliers d’emplois ainsi que la sécurité énergétique du pays.
Cette déclaration des prêteurs fait donc écho à la pression grandissante des investisseurs étrangers qui poussent vers une transition rapide du pays.
>> Mix-énergétique de l’Afrique du Sud
Eskom assure l’essentiel de la production
« Nous sommes dépendants d’Eskom, nous ne pouvons pas arrêter de financer Eskom, cela reviendrait à stopper toute notre économie », déclare un exécutif bancaire Sud-Africain.
En 2019 l’Afrique du Sud était le 12ème plus grand émetteur de gaz à effet de serre dans le monde. 40% de ses émissions étaient associées à Eskom.
Les déclarations du secteur bancaire mettent en lumière le besoin d’une gestion locale de la transition énergétique. Pour Nedbank et Absa, les spécificités sud-africaines doivent être prises en compte dans la lutte contre le réchauffement climatique. L’arrêt pur et simple du charbon serait contreproductif et délétère pour la population.